Le nord du Bénin, confronté à des attaques djihadistes de plus en plus meurtrières, paie le prix fort d’une coopération sécuritaire défaillante entre ce pays du golfe de Guinée et ses voisins sahéliens, le Burkina Faso et le Niger, qui ouvre la voie aux islamistes, selon des experts interrogés par l’Agence France-Presse (AFP).
Les assauts contre l’armée béninoise se sont intensifiés ces derniers mois dans le nord du pays où une attaque djihadiste a fait 54 morts la semaine dernière dans les rangs des militaires, le plus lourd bilan officiel dans cette région de plus en plus ciblée par des islamistes venant du Burkina Faso et du Niger...
« La présence accrue de djihadistes dans le sud du Burkina Faso et du Niger, la capacité limitée des forces armées sahéliennes le long des frontières ont permis aux groupes djihadistes de créer des cellules dans des territoires tels que le nord du Bénin », explique à l’AFP Beverly Ochieng, analyste à Control Risks.
Les zones forestières des parcs du W et de la Pendjari, aux frontières du Burkina Faso et du Niger, « fournissent une couverture supplémentaire pour les activités djihadistes car, avec une surveillance aérienne limitée, les islamistes sont en mesure de se déplacer dans ces zones sans être détectés », ajoute Mme Ochieng. [Le Monde avec AFP]