L'écrivaine américaine Mary Higgins Clark s'est éteinte paisiblement vendredi soir à Naples en Floride de causes naturelles, entourée de sa famille et ses amis, a annoncé sa maison d'édition Simon & Schuster sur Twitter. La «reine du suspense» était âgée de 92 ans.
«Personne n'a jamais été autant attaché à ses lecteurs que Mary», a déclaré dans un communiqué son éditeur de longue date Michael Korda. «Elle les comprenait comme s'ils étaient des membres de sa propre famille. Elle était toujours absolument sûre de ce qu'ils voulaient lire - et, peut-être plus important encore, de ce qu'ils ne voulaient pas lire - et pourtant, elle parvenait à les surprendre à chaque fois».
L'écrivaine était particulièrement appréciée pour ses héroïnes féminines triomphant du danger.
Devenue veuve à 36 ans, maman de cinq enfants, elle est devenue auteure à succès au cours de la seconde moitié de sa vie, écrivant ou co-écrivant, notamment avec sa fille Carol, plus de 50 best-sellers, souvent adaptés à l'écran – cinéma ou télévision. Les ventes de ses livres ont dépassé les 100 millions d'exemplaires.
En France, Mary Higgins Clark avait été faite chevalier des arts et lettres en 2000.
Née en 1927
Née à New York, dans le Bronx, le 24 décembre 1927, dans une famille modeste d'origine irlandaise, Mary Theresa Eleanor Higgins Clark dit avoir attrapé le virus de l'écriture à l'âge de 7 ans, les Irlandais étant souvent «des conteurs-nés».
Des drames familiaux la convaincront que le pire peut toujours arriver et c'est ce moment où tout bascule qu'elle aime décrire dans ses livres.
Une crise cardiaque emporte son père lorsqu'elle a 10 ans et sa mère, se retrouvant seule avec trois enfants, est contrainte de partager sa maison avec des locataires. Mary devra travailler très jeune, comme standardiste dans un hôtel puis dactylo avant de se marier, à 20 ans, et de devenir hôtesse de l'air pour la Pan Am.
Elle cessera de parcourir le monde pour élever ses enfants tout en continuant d'écrire, dans sa cuisine de 5 à 7 heures du matin, avant l'heure de l'école.
Mary a 35 ans lorsque son mari meurt brusquement d'une crise cardiaque à l'âge de 44 ans, la laissant veuve avec cinq enfants à charge. Jeune fille, elle a déjà perdu son frère aîné mort brusquement d'une méningite puis son neveu de 15 mois, tombé d'une fenêtre.
Elle redevient dactylo mais rêve toujours de vivre de son écriture. Après des nouvelles, des feuilletons pour la radio, une biographie de George Washington, publiée mais sans succès, elle se lance dans le roman policier.
Premier best-seller
«La maison du guet» est un best-seller dès sa parution, en 1975, comme «La nuit du renard» (1977) qui en fait une millionnaire, incitant son éditeur français, Albin Michel, à créer une collection Spécial Suspense.
Mary est alors enfin une romancière populaire reconnue mais, pour rattraper le temps perdu, elle s'inscrit à l'université de Fordham, à New York, où elle obtient une licence en philosophie, son premier diplôme universitaire, à 50 ans.
En 1987, lui revient l'honneur de présider le Mystery Writers of America et, l'année suivante, l'International Crime Congress, à New York.
En 2000, Mary surprend en publiant «Trois jours avant Noël», un polar co-signé avec sa fille Carol. Mère et fille en publieront quatre autres.
Nombre de ses romans policiers, traduits en 35 langues, ont été adaptés pour la télévision ou le cinéma comme La nuit du renard (A Stranger is Watching, Sean S. Cunningham, 1982), La maison du guet (Where are The Childen, Bruce Malmuth, 1986), Nous n'irons plus au bois (All around The Town, Paolo Barzman, 2002).
Dans ses mémoires, «Entre hier et demain» (2003), celle qui depuis 1996 est l'épouse de l'influent homme d'affaires John Conheeney, assure qu'elle écrira jusqu'à sa mort car si «gagner à la loterie, rend heureux un an, faire ce que l'on aime rend heureux toute une vie». (ats/nxp)
«Personne n'a jamais été autant attaché à ses lecteurs que Mary», a déclaré dans un communiqué son éditeur de longue date Michael Korda. «Elle les comprenait comme s'ils étaient des membres de sa propre famille. Elle était toujours absolument sûre de ce qu'ils voulaient lire - et, peut-être plus important encore, de ce qu'ils ne voulaient pas lire - et pourtant, elle parvenait à les surprendre à chaque fois».
L'écrivaine était particulièrement appréciée pour ses héroïnes féminines triomphant du danger.
Devenue veuve à 36 ans, maman de cinq enfants, elle est devenue auteure à succès au cours de la seconde moitié de sa vie, écrivant ou co-écrivant, notamment avec sa fille Carol, plus de 50 best-sellers, souvent adaptés à l'écran – cinéma ou télévision. Les ventes de ses livres ont dépassé les 100 millions d'exemplaires.
En France, Mary Higgins Clark avait été faite chevalier des arts et lettres en 2000.
Née en 1927
Née à New York, dans le Bronx, le 24 décembre 1927, dans une famille modeste d'origine irlandaise, Mary Theresa Eleanor Higgins Clark dit avoir attrapé le virus de l'écriture à l'âge de 7 ans, les Irlandais étant souvent «des conteurs-nés».
Des drames familiaux la convaincront que le pire peut toujours arriver et c'est ce moment où tout bascule qu'elle aime décrire dans ses livres.
Une crise cardiaque emporte son père lorsqu'elle a 10 ans et sa mère, se retrouvant seule avec trois enfants, est contrainte de partager sa maison avec des locataires. Mary devra travailler très jeune, comme standardiste dans un hôtel puis dactylo avant de se marier, à 20 ans, et de devenir hôtesse de l'air pour la Pan Am.
Elle cessera de parcourir le monde pour élever ses enfants tout en continuant d'écrire, dans sa cuisine de 5 à 7 heures du matin, avant l'heure de l'école.
Mary a 35 ans lorsque son mari meurt brusquement d'une crise cardiaque à l'âge de 44 ans, la laissant veuve avec cinq enfants à charge. Jeune fille, elle a déjà perdu son frère aîné mort brusquement d'une méningite puis son neveu de 15 mois, tombé d'une fenêtre.
Elle redevient dactylo mais rêve toujours de vivre de son écriture. Après des nouvelles, des feuilletons pour la radio, une biographie de George Washington, publiée mais sans succès, elle se lance dans le roman policier.
Premier best-seller
«La maison du guet» est un best-seller dès sa parution, en 1975, comme «La nuit du renard» (1977) qui en fait une millionnaire, incitant son éditeur français, Albin Michel, à créer une collection Spécial Suspense.
Mary est alors enfin une romancière populaire reconnue mais, pour rattraper le temps perdu, elle s'inscrit à l'université de Fordham, à New York, où elle obtient une licence en philosophie, son premier diplôme universitaire, à 50 ans.
En 1987, lui revient l'honneur de présider le Mystery Writers of America et, l'année suivante, l'International Crime Congress, à New York.
En 2000, Mary surprend en publiant «Trois jours avant Noël», un polar co-signé avec sa fille Carol. Mère et fille en publieront quatre autres.
Nombre de ses romans policiers, traduits en 35 langues, ont été adaptés pour la télévision ou le cinéma comme La nuit du renard (A Stranger is Watching, Sean S. Cunningham, 1982), La maison du guet (Where are The Childen, Bruce Malmuth, 1986), Nous n'irons plus au bois (All around The Town, Paolo Barzman, 2002).
Dans ses mémoires, «Entre hier et demain» (2003), celle qui depuis 1996 est l'épouse de l'influent homme d'affaires John Conheeney, assure qu'elle écrira jusqu'à sa mort car si «gagner à la loterie, rend heureux un an, faire ce que l'on aime rend heureux toute une vie». (ats/nxp)






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