Le baril de brut Brent de référence internationale s'est échangé à 90,50 dollars le baril à 10 h 45 heure locale (08 h 45 GMT), avec une hausse de 0,44 % par rapport au prix de clôture des échanges du lundi qui ont fini la journée à 90,10 dollars le baril.
Le baril américain de référence West Texas Intermediate (WTI) s'est pour sa part échangé à 85,56 dollars le baril, avec une hausse de 0,17 % par rapport au cours de clôture de la veille (lundi) qui était de 85,41 dollars le baril.
Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a déclaré lundi matin qu'Israël prévoyait de riposter à l'attaque iranienne du week-end, menée en représailles à l'attaque du 1ᵉʳ avril dernier contre le consulat iranien à Damas, la capitale de la Syrie, qui a tué au moins 13 personnes, dont 7 membres des Gardiens de la révolution iraniens.
Suite à cette déclaration de Halevi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques a durci le ton en avertissant Israël que toute nouvelle action militaire contre l’Iran entraînerait une riposte “dans les secondes“ qui suivent.
Le conflit actuel au Moyen-Orient, où se concentre la majorité des réserves mondiales de pétrole, continue de favoriser une tendance à la hausse sur les prix du baril, faisant craindre d’éventuelles ruptures des approvisionnements de la région.
Dans une autre perspective, le Bureau national des statistiques (BES) a déclaré ce mardi que l'économie chinoise avait connu une croissance supérieure aux prévisions à 5,3 % au premier trimestre de 2024, malgré le déclin continu du marché immobilier et l'essoufflement de la demande intérieure.
Les indicateurs économiques solides en provenance de Chine ont également soutenu la hausse des cours du brut, indiquant une forte demande de pétrole dans le pays.
Les incertitudes quant au calendrier d'application des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont toutefois limité la tendance à la hausse des cours du baril.
Les analystes sont certains que la Fed ne va pas changer son taux directeur pour le mois de mai, alors que la probabilité d’une baisse des taux de la Fed est tombée à 20 % pour le mois de juin et à 40 % pour le mois de juillet. La probabilité d'une première baisse des taux d’intérêt par la Fed en septembre prochain atteint, quant à elle, les 72 %.
"Nous devrons entamer un processus à un moment donné pour ramener les taux d'intérêt à des niveaux plus normaux, et mon opinion est que ce processus commencera probablement cette année", a déclaré lundi le président de la Fed de New York, John Williams.
John Williams a ajouté qu'il ne considérait pas les dernières données sur l'inflation comme un "tournant", notant que ces chiffres affecteraient ses propres opinions et prévisions.
La possibilité d’une baisse des taux a limité la hausse des cours du pétrole, car les taux d’intérêt généralement élevés augmentent la valeur du dollar américain, rendant le pétrole plus onéreux pour les transactions effectuées avec des devises autres que le billet vert. [AA]