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Le transport aérien français prié de s'améliorer tous azimuts pour 2025

Vendredi 8 Mars 2019


PARIS (Reuters) - Le transport aérien français devra être plus compétitif, plus écologique et participer davantage au désenclavement du territoire français, a déclaré vendredi la ministre des Transports en présentant sa stratégie à l'horizon 2025.
 
Pour permettre aux compagnies aériennes françaises de proposer des prix compétitifs, la France a entrepris de baisser leurs charges, qui représentent "l'équivalent de 50% du prix du billet", a indiqué Elisabeth Borne en clôturant les assises du transport aérien lancées il y a un an.
 
Les baisses annoncées représentent un allègement de près de 220 millions d'euros entre 2018 et 2019, a précisé la ministre.
 
Le taxe d'aéroport a par exemple été abaissée d'environ 50 millions d'euros. La participation des compagnies aériennes aux dépenses de sécurité a diminué tandis que la contribution des aéroports a augmenté, notamment au niveau des commerces, ce qui représente une trentaine de millions d'euros.
 
L'administration de la navigation aérienne a fait en sorte de facturer aux compagnies aériennes des trajets plus courts pour arriver à destination par exemple, ce qui représente une économie de 100 millions d'euros pour les compagnies aériennes.
 
Certains estimeront que c'est "trop peu", a reconnu Elisabeth Borne, mais, s'est-elle justifiée, le transport aérien "n'est pas le seul à faire face à une concurrence féroce".
Elle a écarté a priori une baisse des cotisations sociales en estimant que les Français ne souhaitaient pas que l'on baisse leur niveau de prestations sociales.
 
Elle a toutefois souhaité la mise en place par les représentants du patronat et des syndicats de salariés d'une convention collective nationale unique couvrant l'ensemble du transport aérien. Sur plus de 100.000 salariés travaillant dans le secteur aérien, 30.000 salariés ne bénéficient pas d'une convention collective, a-t-elle fait valoir.
 
BIOCARBURANT
 
L'Etat va également intensifier sa lutte contre le travail illégal, le travail dissimulé et le non-recouvrement de certaines cotisations.
 
Sur l'environnement, la ministre a dit souhaiter la mise en place d'une filière de biocarburant alternatif avec un objectif modeste. Il devra remplacer 2% du carburant utilisé en 2025.
 
Pour aider les riverains des aéroports à être plus rapidement protégés du bruit, l'Etat a décidé de mettre dix millions d'euros supplémentaires par an sur la table pour accélérer le traitement des demandes d'aide à l'insonorisation. Certains dossiers mettent quatre ans à être instruits. C'est "trop long", a dit la ministre.
 
Le transport aérien français devra également être "un outil essentiel de désenclavement" des régions françaises. Elisabeth Borne s'est félicitée d'avoir signé cette semaine un arrêté permettant le maintien d'une desserte entre Paris et Quimper.
 
"Je préfère que l'on investisse dans une bonne desserte aérienne entre certaines de nos villes moyennes et la capitale plutôt que de continuer à promettre des lignes à grande vitesse ou des autoroutes", a dit la ministre. "Non seulement, elles ne correspondent pas à des besoins, mais en plus, elle n'ont aucune chance de voir le jour avant de nombreuses années (...)."
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