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Le cerveau présumé du "casse du siècle" devant les juges

Lundi 12 Février 2018

MARSEILLE (Reuters) - Figure du milieu marseillais, Jacques Cassandri doit être jugé à partir de lundi aux côtés de plusieurs membres de sa famille pour le blanchiment présumé du butin du “casse du siècle”, un hold-up perpétré en 1976 dans une succursale de la Société générale de Nice qui a été attribué à Albert Spaggiari avant d‘être revendiqué par l‘accusé dans un livre-témoignage.
 
Il est poursuivi pour des faits de recel de vol aggravé, de blanchiment commis en bande organisée, de travail dissimulé et de non-justification de ressources.
 
Le 16 juillet 1976, Albert Spaggiari et une dizaine de complices accèdent à la salle des coffres de l‘agence bancaire niçoise par un long tunnel creusé à partir du réseau d’égouts de la ville. En un week-end, ils ouvrent les coffres à coups de burin avant de s‘enfuir avec un magot de plus de 46 millions de francs, soit environ 32 millions d‘euros d‘aujourd‘hui.
 
L‘inscription à la craie “Sans arme, ni haine, ni violence” assure la notoriété du “gang des égoutiers”, dont l‘exploit sera adapté au cinéma.
 
Arrêté en octobre 1976 avant de s’évader du bureau du juge d‘instruction, Albert Spaggiari est condamné par contumace à la réclusion à perpétuité et meurt en 1989 sans avoir été repris.
 
L‘affaire rebondit en 2010 quand Jacques Cassandri est identifié par les enquêteurs comme étant Amigo, pseudonyme d‘un auteur qui affirme dans un livre être le véritable cerveau du “casse du siècle”.
 
“Les éléments de la procédure le désignent comme l‘auteur de cet ouvrage”, note le juge chargé de l‘instruction dans une ordonnance de plus d‘une centaine de pages qui renvoie le prévenu devant le tribunal correctionnel de Marseille.
 
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