Connectez-vous

Le carnage de Christchurch diffusé en direct pendant 17 minutes

Vendredi 15 Mars 2019

LONDRES (Reuters) - L'auteur de la fusillade de Christchurch, qui a coûté la vie à 49 personnes rassemblées dans deux mosquées de la ville de Nouvelle-Zélande, a diffusé les images du massacre sur Facebook pendant dix-sept minutes en utilisant une application utilisée par les amateurs de sports extrêmes.
 
Des copies de la vidéo partagées sur les réseaux sociaux étaient visibles une dizaine d'heures après le drame.
 
Les premières images de la plus grande tuerie de masse de l'histoire de la Nouvelle-Zélande ont d'abord été postées sur Facebook, avant d'être partagées sur Twitter, YouTube et WhatsApp et Instagram, qui appartiennent à Facebook.
 
Facebook, Twitter et YouTube ont dit avoir pris des mesures pour retirer les copies de ces vidéos.
Facebook assure avoir supprimé les comptes du tireur "peu après le début de la diffusion des images en direct", après avoir été alerté par la police.
 
Mais Reuters a pu retrouver des vidéos de la fusillade sur ces cinq plateformes dix heures après les faits, survenus à partir de 13h45 locales.
 
Twitter et Google ont répondu qu'ils s'employaient à bloquer le partage de ces images. Facebook n'a pas immédiatement répondu.
 
Selon Lucinda Creighton, consultante auprès du Counter Extremism Project, la diffusion en live du massacre s'est prolongée sur Facebook pendant 17 minutes.
 
"Les extrémistes chercheront toujours des moyens d'utiliser des outils de communication pour diffuser leurs idéologies haineuses", souligne-t-elle. "Les plateformes ne peuvent pas empêcher cela, mais elles pourraient faire beaucoup plus pour empêcher que de tels contenus s'installent et se diffusent."
 
Le tueur a filmé la fusillade en utilisant l'application LIVE4, qui permet à ses utilisateurs de diffuser directement sur Facebook à l'aide de "body cameras". L'application est généralement employée pour les sports extrêmes ou les concerts de musique.
 
Alex Zhukov, fondateur du développeur de LIVE4, VidéoGorillas, a indiqué que sa société n'avait aucun moyen de vérifier les images avant qu'elles ne soient diffusées.
 
"Vous devez vraiment faire plus @YouTube @Google @facebook @Twitter pour empêcher la promotion de l'extrémisme violent sur vos plateformes", a déclaré sur Twitter le ministre britannique de l'Intérieur, Sajid Javid. "Prenez vos responsabilités. Trop c'est trop."
Nombre de lectures : 118 fois

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter