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La vidéo virale d’une femme agressée suscite indignation et condamnation

Mardi 21 Juillet 2020

La vidéo virale d’une femme agressée suscite indignation et condamnation
La diffusion sur les réseaux sociaux d’images montrant une femme en train d’être agressée par un groupe d’individus pour un présumé vol continue de susciter des réactions de condamnation et d’indignation.
 
’’Il est choquant et inadmissible que de profiter d’une femme rendue faible par deux hommes, qui la maîtrisent, pour la tripoter et exhiber son corps aux yeux de tous. Cela constitue une infraction qu’il convient de sanctionner fermement", soutiennent dans une déclaration commune, AJS, Amnesty international, Dafadoy et Jamra.
 
Selon ces organisations, "ces justiciers autoproclamés n’avaient nullement le droit de violer son intimité, de l’humilier publiquement comme ils l’ont fait, encore moins de publier cette vidéo (….)".
 
"L’affaire est d’autant plus grave que la présumée voleuse fait l’objet d’un traitement psychiatrique (….)", ajoutent ces organisations qui "félicitent la police nationale dont la prompte réaction a permis l’arrestation des présumés auteurs".
 
Dans un communiqué, le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVF) "s’indigne et condamne fermement les violences ignobles commises sur une présumée voleuse prise à Sacré cœur".
 
"C’est une grave atteinte à la dignité et à l’intégrité de la personne humaine", estime le CLVF qui condamne "des paroles obscènes, blessantes et déshonorantes" proférées à l’endroit de la victime.
 
Le CLVF et la Synergie des organisations de la société civile pour l’élimination des violences basées sur le genre ’’dénoncent vivement cet acte ignoble auquel a été soumise la jeune dame et demandent que justice soit faite !’’, lit-on dans le communiqué.
 
De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cette agression et sa diffusion sur les réseaux sociaux.
 
Sur la plateforme change.org, l’association Ensemble d’Activistes Féministes au Sénégal a lancé cette pétition adressée au Procureur de la République.
 
Pour ses initiateurs, ’’ces actes, leur captation et partage sur les réseaux sociaux témoignent d’un mépris total pour l’intégrité physique de la femme en question’’. 
 
’’Ils rappellent aussi que le corps de la femme est tous les jours sujet à toutes formes d’assauts, et qu’une telle agression est inadmissible dans un contexte où les combats contre les violences basés sur le genre sont de plus en plus entendus et compris’’, lit-on dans le document.
 
Les auteurs de la pétition demandent ’’le retrait de ces images violentes et traumatisantes, la condamnation des agresseurs suite aux plaintes déposées par différentes personnes et organisations, un suivi psychologique de la victime et une réflexion sur le rapport au corps de la femme dans la société et les violences basées sur le genre en général’’. (APS)
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1.Posté par Me Francois JURAIN le 26/07/2020 13:09
Cela doit attirer l'attention sur les réseaux sociaux et leur côté malsain et irresponsable.
Il est grand temps de légiférer fermement, et d'instaurer un minimum de responsabilité à ces réseaux sociaux et autres plate formes extrêmement dangereuses.
Au début, ces réseaux sociaux avaient un caractère sympathique: un sénégalais pouvait faire la connaissance virtuelle d'un ou d'une norvégienne, il n'y avait plus de distance, c'était merveilleux.
Sauf qu'au fil du temps, ces réseaux sociaux ont été déviés de leur but initial, et sont devenues de véritables armes de pouvoir, souvent conformément aux but recherché par leur fondateur: instaurer une nouvelle société, complètement virtuelle, où personne n'est responsable de rien, et peut faire ce qu'il veut, au non de la sacro sainte liberté d'expression.
cela est complètement irresponsable, et l'on commence à se rendre compte, mais trop tard hélas, du danger de tels procédés.
Lorsqu'un paparazzi, prend à son insue un cliché montrant une célébrité en bonne compagnie, et que cette photo non autorisée, est publiée dans un magazine, souvent à scandale, l'intéressé peut poursuivre et faire condamner le photographe et le responsable de la revue en question, et ils seront condamnés tous les deux, en général à de lourds dommages et intérêts.
Sur les réseaux sociaux, les lâches, les couards, peuvent s'en donner à cœur joie, puisqu'ils se cachent derrière un scandaleux anonymat, et que, au nom de la sacro sainte liberté d'expression, n'importe qui peut tout dire sur n'importe quoi et n'importe qui!
Il est grand temps de responsabiliser, bien sur les auteurs, quand on arrive à remonter jusqu'à eux, mais également les diffuseurs, qui eux gagnent des milliards de dollars et ne sont jamais inquiétés.
La justice semble se saisir du problème de cette video virale, et c'est bien. Mais elle doit aller plus loin, et condamner également le diffuseur de cette plate forme, qui lui grâce à cette scandaleuse video, a gagner énormément d'argent grâce à la publicité qu'elle a générer. Il faut en finir avec cette idée que le nouveau monde n'a rien à voir avec l'ancien, et que désormais, tout serait baser sur la liberté et à commencer par la liberté d'expression ! il y a des règles, elles s'appliquent à tous, au responsable d'un journal comme au responsable d'un hébergeur ou serveur informatique, et il est grand temps que la justice applique la réforme nécessaire à cet effet.
cela obligera à un contrôle plus strict et nécessaire.
Me François JURAIN

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