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La police tunisienne arrête d'anciens juges limogés par le président, selon un avocat et des médias

Dimanche 12 Février 2023

Le président Kais Saied
Le président Kais Saied
 
La police tunisienne a arrêté dimanche deux anciens juges qui avaient été limogés par le président Kais Saied l'année dernière, ont indiqué un avocat et des médias locaux, au deuxième jour d'une vague de détentions de personnalités, dont des hommes politiques et un homme d'affaires.
 
Bechir Akremi et Tayeb Rached, qui font partie des dizaines de juges et de membres de l'appareil judiciaire limogés en 2022, ont été arrêtés par la police, a déclaré à Reuters Anouar Awled Ali, un avocat proche de ces affaires.
 
La radio locale Mosaique FM a déclaré que l'arrestation d'Akremi était liée à l'enquête sur l'assassinat, il y a dix ans, de Chokri Belaid, un militant politique. Elle a ajouté que l'arrestation de Rached était due à des soupçons de corruption financière.

Samedi, la police a arrêté un certain nombre de personnes soupçonnées de complot contre la sécurité de l'État. Parmi les personnes arrêtées figurent l'ancien ministre des finances Khayam Turki, Abd El Hamid Jlassi, un ancien haut responsable du parti islamiste Ennahda, et Kamel Ltaif, un homme d'affaires ayant des liens étroits avec les gouvernements de coalition successifs.
 
Un porte-parole du ministère de l'Intérieur n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur ces arrestations.
 
Ennahda, le plus grand parti d'opposition, a déclaré que ces arrestations visaient à intimider les opposants au président tunisien.
 
Les groupes de défense des droits ont fait part de leur inquiétude croissante concernant les libertés politiques en Tunisie depuis que M. Saied s'est emparé de la plupart des pouvoirs en 2021 et qu'il a tenté d'assumer l'autorité suprême sur le système judiciaire.
 
Les opposants politiques de M. Saied, qualifiés de traîtres par le président, l'ont accusé d'un coup d'État visant à démanteler la démocratie instaurée après la révolution de 2011.
 
Saied a rejeté ces accusations, affirmant que ses mesures étaient légales et nécessaires pour sauver la Tunisie du chaos. Il a promis de faire respecter les droits et libertés acquis lors de la révolution.
 
Au cours des derniers mois, les autorités ont arrêté ou ouvert des enquêtes sur plusieurs opposants politiques de Saied. (Reuters)
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