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IMPACT - La revue de presse du 6 février

Mardi 6 Février 2024

Amadou Mame Diop, président de l'assemblée nationale du Sénégal
Amadou Mame Diop, président de l'assemblée nationale du Sénégal

Le coup de force du président Macky Sall par l’entremise de la majorité parlementaire APR-BBY-PDS pour effacer toutes traces de l’élection présidentielle du 25 février 2024 s’est conclu dans la soirée du 5 février dans un hémicycle pris d’assaut par la gendarmerie nationale pour faciliter le vote des députés. C’est le 15 décembre 2024 que devrait avoir lieu le scrutin majeur du calendrier républicain. Et pendant ce temps, le mandat du président de la République se retrouve allongé de 10 mois, pour l’instant.

 

« La loi votée à la force des baïonnettes !!! », s’exclame Le Témoin Quotidien. « Le président de l’assemblée nationale a recouru aux gendarmes pour…évacuer manu militari les députés de l’opposition. Une tache sombre sur le visage de notre démocratie », écrit le journal.

 

Pour Yoor-Yoor Bi, « Les godillots de Benno/Wallu adoptent leur ‘’loi’’ scélérate au forceps », en mentionnant les « vives tensions » notées tout au long de la journée du 5 février.

   

« Un report au forceps », ajoute Enquete qui fait le récit d’une « longue journée mouvementée à l’assemblée nationale ». Libération est dans le même tempo avec « Le report voté au forceps » tandis que L’Info met en évidence « Le coup de force du duo BBY-PDS ».

 

Selon Sud Quotidien, « L’assemblée cautionne » le report de la présidentielle après l’expulsion de l’opposition de la salle par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

« Le Conseil constitutionnel, dernier arbitre », estime Sud qui publie une tribune signée par près de 150 universitaires et intitulée « Restaurer la République » en réaction au coup de force du président Macky Sall. 

 

« Peuple trahi », affiche WalfQuotidien qui rapporte des propos d’Abdou Latif Coulibaly, secrétaire général démissionnaire du gouvernement: « Ce que Macky a fait est pire que se présenter pour un troisième mandat. »

 

« Un accouchement par césarienne », titre Kritik’ avec une photo des gendarmes alignés devant le pupitre du président de l’assemblée et une autre de la…gynécologue Rose Wardini, infortunée candidate à la présidence de de la République mais accusée de fausse déclaration sur sa double nationalité franco-sénégalaise. Déférée devant le procureur vendredi avec de lourdes charges, elle aurait obtenu un retour de parquet.

 

Les journaux s’intéressent également au sort de Walf TV dont la licence a été retirée par les autorités sénégalaises pour avoir fait la couverture des manifestations contre l’annulation de la présidentielle du 25 février 2024. 

 

« Honte à vous ! », s’indigne WalfQuotidien désignant clairement Me Moussa Bocar Thiam, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, auteur de la mesure. Pour Me Cheikh Niass, PDG du groupe de presse Walf, « fermer une télé, c’est brûler la démocratie. » 

 

Coté social, le journal annonce la mise au chômage technique d’une cinquantaine d’employés « dès ce mercredi. »

 

D’après Sud Quotidien, c’est « la liberté d’expression qui (est) compromise » avec le retrait de la licence de Walfadjri et la restriction des données mobiles durant toute la journée du 5 février. Cette dernière mesure a été également prise par le même ministre pour contrer les manifestations liées à l’effacement de la présidentielle du 25 février 2024. [IMPACT.SN]

 
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