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IMPACT - La revue de presse du 1er mars

Vendredi 1 Mars 2024

Le tweet du président de la République balancé dans la matinée du 29 février, semble avoir secoué le pays, notamment le microcosme politique dans le contexte d’une situation politique extrêmement confuse. Il a réaffirmé sa décision de quitter ses fonctions exactement le 2 avril, date d’expiration de son mandat. La presse en fait ses choix gras dans les publications de ce 1er mars 2024.

 

« Macky lâche le Sénégal », titre WalfQuotidien, avec un vocable (lâche) ouvert à plusieurs interprétations. S’il part effectivement, ce sera avec le « refus d’organiser le scrutin » qui devait avoir lieu le 25 février 2024 et que le Conseil lui a demandé de tenir dans le respect des dates légales fixées par la Constitution. Pour Vox Populi, « Macky persiste qu’il va partir… ». Citant le chef de l’Etat, Enquete écrit : « La date de mon départ reste absolument ferme. »

 

Ceci pose l’équation de la suppléance du pouvoir après le 2 avril. A ce propos, la chorégraphie mise en musique par le pouvoir semble avoir bien été orchestrée car dans l’après-midi, c’est le ministre de l’Intérieur qui sort de nulle part pour fixer les scénarios possibles qui devront être exécutés par l’Etat pour éviter le vide institutionnel.

 

Selon Me Sidiki Kaba, si le Conseil constitutionnel retient le président Sall pour assurer une transition de deux mois pour boucler la présidentielle et assurer la passation de relais avec le successeur élu, le processus électoral sera poursuivi, rapporte Vox Populi

 

Mais si les juges du conseil constate la vacance de pouvoir, « le président de l’assemblée nationale devient automatiquement président de la République. » Et dans ce cas, précise le ministre de l’Intérieur, les droits acquis par les 19 candidats disparaissent. « Tout le processus électoral va reprendre », précise-t-il dans Le Quotidien. Ce qui pousse Bés Bi Le Jour à suggérer un « Parfum de reprise » du marathon électoral.  

 

En face, la riposte est en cours. « Les ‘’anti-report’’ mettent en place un front de résistance ». Une nouvelle organisation qui regroupe le FC 25, le F24, AAR Sunu Election et le Front pour la défense de la démocratie (FDD). Son nom : Fippu (en wolof : rébellion ou résistance). Ils ont déjà « mis en garde » les partenaires techniques et financiers du Sénégal et les acteurs économiques nationaux contre toute collaboration avec le régime en place après le 2 avril 2024. Mais présentement, ils annoncent que le prochain pouvoir auditera tous les contrats qui seraient signés dans le contexte actuel. 

 

« Le front de résistance s’épaissit », informe Enquete. « Lancement d’un Fippu pour chasser Macky », affiche Le Témoin Quotidien qui liste les entités opposition, société civile, candidats spoliés, candidats validés comme composantes de ladite structure. 

 

Selon L’AS, « Le FDR Fippu veut rééditer le coup du M23 ». En juin 2011, c’est l’insurrection démocratique  et populaire du Mouvement du 23-juin devant l’assemblée nationale qui avait fait capoter les modifications constitutionnelles d’Abdoulaye Wade concernant l’élection présidentielle.   

 

Sud Quotidien, à propos du projet d’amnistie générale enclenché par le président Sall, titre : « L’alerte du CUD ». Le Collectif des universitaires pour la démocratie publie un Manifeste pour dénoncer cette loi comme un « second assassinat des martyrs de 2021 à 2024. »

 

Par ailleurs, des journaux relaient l’enquête du media qatari Al Jazeera et de Fondation porCausa concernant l’implication présumée d’une unité d’élite de la police sénégalaise dans la répression d’un « mouvement populaire » à soubassement politique local. Or, rapporte Vox Populi, cette police d’élite financée par l’Union européenne (UE) est dédiée à la lutte contre la criminalité transfrontalière. Selon le journal, le gouvernement espagnol a nié les allégations de l’enquête. [IMPACT.SN]  

 
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