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IMPACT - La revue de presse du 15 mars

Vendredi 15 Mars 2024

La presse sénégalaise de ce 15 mars 2024 semble avoir naturellement trouvé son sujet de prédilection avec la double libération des deux têtes de proue du parti Pastef : son leader Ousmane Sonko et son candidat à l’élection présidentielle du 24 mars, Bassirou Diomaye Faye.

Ils ont recouvré la liberté dans la soirée du 14 mars après 8 et 11 mois d’emprisonnement, l’un pour « appels à l’insurrection », l’autre pour « outrage à magistrats », entre autres délits collationnés par l’appareil judiciaire. Sonko et Faye ont « de force » bénéficié de la loi d’amnistie générale votée le 6 mars par les députés du parti présidentiel et leurs alliés du Pds des Wade, loi du reste rejetée par la quasi totalité des parlementaires de l’opposition dont ceux de Pastef.

 

« Sonko et Diomaye libres en fin de…conte », affiche L’Observateur qui fait « le récit d’une folle nuit dans les rues de Dakar. » Le journal livre à ses lecteurs en intérieur de page la « chronique d’une affaire effacée de la mémoire judiciaire. » En effet, l’amnistie voulue par le président Macky Sall efface tous les événements survenus dans le cadre des manifestations politiques entre février 2021 et février 2024. Celles-ci ont fait plusieurs dizaines de morts. Il n’y a pas eu d’enquêtes. 

 

Pour Les Echos, « Dakar célèbre dans l’allégresse et la joie la libération de son idole », sans préciser qui des deux affranchis est l’idole. « Libres ! », s’écrie Yoor-Yoor Bi à sa Une avec les deux hommes : « 335 jours de prison » pour Bassirou Diomaye Faye, « 230 jours de prison » pour Ousmane Sonko.

 

« Sonko et Diomaye quittent le CAP », indique Le Quotidien qui informe de la « Liesse populaire au Cap Manuel et un peu partout à Dakar. » Pour Sud Quotidien, c’est « Ousmane Sonko et Diomaye libres ». 

 

Du coté du journal Le Témoin Quotidien, on préfère : « Sonko et Diomaye libres, la fièvre s’empare du pays ! »
 

« Jusqu’aux premières heures de cette matinée, la liesse s’est emparée de Dakar et du reste du pays après l’annonce de la libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye. Une liesse qui rappelle le retour de la bande à Sadio Mané en provenance de Yaoundé », après la finale victorieuse de la Coupe d’Afrique des nations (Can) en 2021.

 

Et après maintenant ? Pour L’Info, cette libération des deux têtes de Pastef annonce une évolution dans le champ politique : « Les cartes (vont être) redistribuées. » WalfQuotidien indique « Comment Sonko va changer la donne. » 

 

En attendant, Les Echos font une inquiétante révélation : « La Commission nationale de recensement des votes (est) sans budget. » Selon le journal, « ce sont les magistrats qui se sont débrouillés pour assurer les dépenses » relatives à certains préparatifs de l’élection présidentielle. La CNRV est un démembrement de la Cour d’Appel présent dans chaque département (CDRV) en charge de la proclamation des résultats provisoires avant leur remontée vers son siège national à Dakar.

 

Dans ce registre en amont de la présidentielle, Libération rapporte des propos tout aussi inquiétants du préfet de Kaolack. « Le nombre de cartes d’électeur (à la préfecture de Kaolack) en souffrance est énorme », alerte Latyr Ndiaye. 

 

Pendant ce temps, la campagne électorale bat son plein. « Amadou Ba (est) accueilli en héros dans le nord », signale Le Témoin Quotidien. Dans WalfQuotidien, « Déthié Fall expose ses grands projets » concernant la « relance du chemin de fer à Tambacounda, (le) port sec à Kidira, (les) emplois, (l’)environnement. » 

 

A Ngaye-Mekhé, « Mame Boye Diao veut faire de l’artisanat, un des moteurs de la croissance », rapporte L’Info. Dans le même journal, Boun Abdallah Dionne « mise sur le digital et l’anglais pour booster l’économie. »

 

« La politique politicienne ne développera jamais notre pays », soutient Aliou Mamadou Dia en appel de Une dans Libération. Au même endroit, Mamadou Lamine Diallo estime que « Amadou Ba est candidat pour être la photocopie réduite de Macky Sall », tandis que Thierno Alassane Sall dénonce : « Ceux qui portent la requête devant la Cour suprême veulent saboter » l’élection présidentielle du 24 mars 2024.

 

C’est aujourd’hui en effet que la juridiction examine la demande d’annulation du décret de convocation pris par le président de la république pour fixer la date de la présidentielle au 24 mars. La requête est menée par le Pds avec l’appui d’autres pré-candidats invalidés par le Conseil constitutionnel dans sa Décision du 20 janvier 2024 établissant la liste définitive des candidats retenus. 

 

Le processus électoral ayant été interrompu par le président Macky Sall le 3 février, ce dernier et le Conseil constitutionnel ont convenu de retenir le 24 mars comme jour d’élection, après moult péripéties. 

 

Karim Wade, pré-candidat du Pds, a été éliminé par le Conseil constitutionnel pour mensonge sur sa double nationalité lors du dépôt de son dossier de candidature le 26 décembre 2023.  

 

En bas de sa page de Une, L’Observateur fait des « Révélations sur le Sénégalais abattu par la police française ». Il s’appelle Samba Dior Diagne et sa famille habite à la Sicap Liberté (2 ou 3). [IMPACT.SN]

 
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