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FRANCE : nouvelles violences policières après l’appel à l’exemplarité

Dimanche 19 Janvier 2020

Une nouvelle enquête judiciaire a été ouverte dimanche en France après la diffusion de vidéos montrant un policier frapper un manifestant à terre, malgré les appels récents de l’exécutif à « l’exemplarité » des forces de l’ordre.
 
Il aura cependant fallu moins de 24 heures pour qu’une enquête administrative soit ouverte, ce qui peut être le signe que le message du président Emmanuel Macron appelant mardi à « aucune complaisance » devant des « comportements pas acceptables » a été entendu.
 
Le parquet de Paris a annoncé une enquête pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices), tandis que la préfecture de police a fait ouvrir une enquête administrative.
 
La diffusion des vidéos sur laquelle on peut voir un manifestant, au sol, couché sur le dos, menottes aux mains, frappé à coups de poing par un policier a vite ému au-delà des réseaux sociaux. La scène s’est déroulée samedi à Paris en marge de la manifestation des « gilets jaunes », qui protestent depuis plus d’un an contre la politique fiscale et sociale du président Macron.
 
Sur un autre angle de la scène, filmée par l’AFPTV autour de 14H30 (13H30 GMT), l’homme, couché sur le ventre et déjà menotté, hurle de douleur quand le policier appuie son genou sur son bras.
 
Ces images viennent enflammer une polémique déjà vive sur le traitement par la police des nombreuses manifestations, parfois violentes, organisées en France ces dernières années.
 
Tout récemment, l’image d’un croche-pied fait par un policier à une jeune femme la semaine précédente à Toulouse (sud-ouest), ainsi que celle d’un tir de LBD (lanceur de balles de défense) à bout portant à Paris avaient relancé les critiques.
 
A cela s’était ajoutée la mort le 3 janvier à Paris d’un livreur au cours d’un contrôle routier houleux, après une immobilisation au sol.
 
L’exécutif, qui continue de bannir de son vocabulaire le terme « violences policières », a décidé de s’attaquer au sujet et de réagir plus vite.
 
« Je refuse qu’on jette l’opprobre sur nos policiers, parce que ce sont des hommes et des femmes qui font un travail de très grande qualité », a cependant souligné dimanche la porte-parole du gouvernement, Sybeth Ndiaye.
 
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