Connectez-vous

En Tunisie, la dissolution du Conseil de la magistrature provoque la colère des juges

Lundi 7 Février 2022

Peu après la décision du président tunisien, Kaïs Saïed, de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, dimanche, les juges ont exprimé leur refus mettant en avant l’absence de tout mécanisme constitutionnel et légal le permettant. "Les juges ne resteront pas silencieux", a prévenu le chef du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher, dimanche 6 février, après que Kaïs Saïed a annoncé la dissolution du Conseil de la magistrature, organisme indépendant chargé de nommer les juges.
 
Selon Youssef Bouzakher, la décision du président est illégale et s'apparente à une tentative de soumettre les juges au bon vouloir présidentiel. La police tunisienne a annoncé, lundi, avoir verrouillé les portes de l'institution. Kaïs Saïed a annoncé la dissolution du Conseil, l'un des rares organes de l'État encore en mesure d'agir de façon souveraine, alimentant les critiques de ses opposants qui l'accusent de coup d'État.
 
En juillet, le président a soudainement suspendu le Parlement, limogé le Premier ministre et déclaré qu'il pouvait gouverner par décret. Il a, depuis, annoncé son intention de réécrire la constitution démocratique de 2014 avant de la soumettre à référendum.
Nombre de lectures : 90 fois

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter