Connectez-vous

Downing Street - L’écrémage des candidats à la succession de Boris Johnson se poursuit

Lundi 18 Juillet 2022

Les députés conservateurs britanniques votent de nouveau lundi pour éliminer un des cinq candidats encore en selle pour succéder au premier ministre Boris Johnson, dans une course qui se tend au point de conduire à l’annulation du troisième débat télévisé.
 
La chaîne d’information Sky News a annoncé lundi l’annulation du débat prévu mardi soir, après le retrait de deux des principaux candidats : l’ex-ministre des Finances Rishi Sunak et la ministre des Affaires étrangères Liz Truss.
 
Selon le site internet de la chaîne, la perspective d’un troisième débat en direct fait craindre aux députés conservateurs que l’exposition au grand jour des désaccords entre les candidats ne fragilise la majorité.
 
Dimanche soir, le deuxième débat de la campagne a donné lieu à des échanges plus animés que le premier, à l’orée d’une semaine décisive, où seuls resteront en course les deux finalistes qui seront départagés par les 200 000 adhérents du parti lors d’un vote par correspondance. Le résultat est attendu le 5 septembre.
 
La cheffe de la diplomatie Liz Truss-jugée peu convaincante lors du premier débat vendredi-a donné le ton dimanche soir en attaquant frontalement dès ses premières interventions son ancien collègue au gouvernement Rishi Sunak, l’accusant d’avoir mené le pays à la « récession » en augmentant les taxes quand il était chargé des Finances.
 
L’ex-ministre de la Défense Penny Mordaunt a aussi attaqué l’ancien Chancelier de l’échiquier sur le sujet, elle qui a suggéré d’emprunter pour faire face à la crise du coût de la vie qui étrangle les ménages britanniques, avec une inflation record à 9,1 % en mai.
 
« C’est du socialisme », a riposté Rishi Sunak. « Même (l’ancien chef de l’opposition) Jeremy Corbyn ne serait pas allé si loin ! », a-t-il lancé, retournant ainsi un qualificatif qui lui avait été accolé par un fidèle de Boris Johnson.
 
Sunak en tête
 
Mme Truss et M. Sunak sont à couteaux tirés depuis le début de la campagne.
La candidate de 46 ans est la coqueluche du camp Johnson, qui est convaincu que M. Sunak attendait son heure depuis des mois avant de démissionner le 4 juillet, précipitant la chute du premier ministre. Ce que les partisans de Rishi Sunak démentent.
 
En passant à l’offensive, Liz Truss a tenté de combler son retard, elle qui lors des deux premiers tours de vote a été reléguée en troisième place derrière Penny Mordaunt et Rishi Sunak, dont la présence en finale ne semble guère faire de doute.
 
Selon un sondage Opinium auprès d’un millier de personnes dimanche soir, Rishi Sunak a réalisé la meilleure performance (24 % des sondés), devant Tom Tugendhat (19 %), Penny Mordaunt (17 %), Liz Truss (15 %) et Kemi Badenoch (12 %).
 
Dans une atmosphère surchauffée tant par les enjeux que par les records de chaleur annoncés par la météo, les 358 députés conservateurs sont appelés à poursuivre l’écrémage pour éliminer un des cinq candidats encore en course.
 
Le résultat est attendu aux alentours de 19 h GMT (15 h HAE). Deux derniers tours sont prévus mardi et mercredi.  
 
Lundi, le Parlement doit aussi débattre d’une motion de défiance du gouvernement contre lui-même, qui sauf coup de théâtre ne présente aucun risque pour l’exécutif. Le gouvernement a déclenché cette motion pour riposter à une motion de l’opposition travailliste qui juge « intolérable » que Boris Johnson reste au pouvoir jusqu’en septembre.
 
Le gouvernement avait refusé que cette motion du Labour ne soit présentée au Parlement, en raison de sa formulation : elle portait sur la confiance dans le gouvernement et le premier ministre, ce qui aurait contraint les députés à acter le fait qu’ils accordent leur confiance pour éviter qu’une élection générale ne soit déclenchée. (AFP)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nombre de lectures : 103 fois











Inscription à la newsletter