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Deux ex-Premiers ministres algériens emprisonnés au cours d'une enquête sur la corruption

Vendredi 14 Juin 2019

Abdelmalek Sellah (à g.à et Ahmed Ouyahia
Abdelmalek Sellah (à g.à et Ahmed Ouyahia
Deux anciens premiers ministres algériens ont été arrêtés cette semaine pour leur implication dans un scandale de corruption dans le cadre d'une vaste opération de purge des fonctionnaires qui ont servi le gouvernement Bouteflika.
 
Courant après le convoi de police qui escortait Ahmed Ouyahia en prison, des dizaines de citoyens ont crié "vous avez ruiné notre pays", tandis que les sirènes hurlaient, a révélé mercredi une vidéo Twitter.
 
Ouyahia, qui a démissionné en mars après avoir été Premier ministre depuis 2017, a été envoyé à la prison d'El-Harrach mercredi et son prédécesseur Abdelmalek Sellal a été arrêté jeudi après avoir été traduit devant la Cour suprême.
 
Ouyahia et Sellal font l'objet d'une enquête pour leur implication dans un scandale de corruption qui a fait l'objet d'au moins 45 enquêtes, dont certaines en prison, dont le frère de l'ancien président et de hauts généraux militaires.
 
Les accusations vont du blanchiment d'argent, de l'usage abusif de l'argent public à l'utilisation de postes de fonctionnaires pour influencer les contrats industriels et commerciaux, selon les médias publics algériens, la TSA.
 
Sellal fait "l'objet d'une enquête pour corruption et dilapidation des fonds publics", selon l'Associated Press.
 
Ouyahia est soupçonné d'" accorder des privilèges " au propriétaire d'une usine d'assemblage automobile ", selon Moroco World News. Ouyahia et Sellal sont détenus à la prison d'El-Harrach, à l'est d'Alger, sur ordre de la Cour suprême d'Algérie.
 
Le scandale tourne autour du magnat de l'automobile Mahieddine Tahkout qui est accusé de blanchiment d'argent et de " privilèges indus " liés à l'assemblage de voitures sous le règne de Bouteflika, selon le New Arab. Tahkout possède plusieurs usines d'assemblage de voitures, spécialisées dans la construction de la marque coréenne Hyundai.
 
Tahkout a été arrêté lundi avec ses frères et son fils et est actuellement détenu à la prison d'El-Harrach, rapporte New Arab.
 
L'ancien ministre des Transports, Abdelghani Zaalane, a également été placé en détention mercredi, selon Reuters.
 
Ouyahia a démissionné en mars avant que les manifestations populaires anti-gouvernementales n'obligent Bouteflika à démissionner le 2 avril. A l'aube de la semaine 16, les manifestants appellent à l'éradication complète de la corruption et à la purge des membres du gouvernement Bouteflika, a écrit Morocco World News.
 
Les élections étaient prévues pour le 4 juillet mais ont été annulées par la Cour constitutionnelle algérienne. Aucune nouvelle date n'a été choisie. (OCCRP)
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