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Des députés d'opposition boycottent un déjeuner avec Macron

Vendredi 29 Mars 2019

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron reçoit vendredi des élus des Hauts-de-France à déjeuner dans le cadre du "grand débat" lancé face à la crise des "Gilets jaunes", en l'absence de nombreux députés d'opposition qui refusent d'"aller à la messe".
 
Ces élus Les Républicains et Rassemblement national assurent que l'Elysée leur a dit qu'ils ne pourraient pas prendre la parole. La France insoumise conteste quant à elle les modalités du "grand débat".
 
La présidence a précisé à Reuters qu'il n'était pas question de priver les parlementaires de parole mais que ces rencontres devaient en priorité permettre de dialoguer avec les maires.
 
Sept députés Les Républicains ont dénoncé ce qu'ils décrivent comme une interdiction d'intervenir. "Le rôle des parlementaires présents consistera donc à assister à l'opération de communication, désormais bien rodée, du président de la République sans mot dire", écrivent Sébastien Huyghe et Guy Bricout (Nord), Julien Dive, Pascale Gruny et Antoine Lefèvre (Aisne), Maxime Minot (Oise) et Pierre-Henri Dumont (Pas-de-Calais) dans un communiqué.
 
Le président de leur groupe à l'Assemblée, Christian Jacob, a ironisé sur la perspective d'un "discours du roi". "Ce 'grand débat' tourne à la caricature", a-t-il ajouté sur RTL.
 
Au Rassemblement national, Bruno Bilde et Ludovic Pajot (Pas-de-Calais) et Sébastien Chenu (Nord) écrivent dans une lettre à Emmanuel Macron qu'"il ne nous apparaît pas acceptable d'être cantonnés au rôle de simples figurants".
Sébastien Chenu a dit sur BFMTV ne pas vouloir aller "à la messe".
 
Le député La France insoumise Adrien Quatennens (Nord) a expliqué que sa "présence à l'Elysée vaudrait acceptation du cadre posé par le président de la République". "Je continue de penser que c'est une véritable moquerie et une mascarade, ce 'grand débat national'", poursuit-il dans un message diffusé sur Internet.
 
La présidence de la République a précisé que, "comme systématiquement depuis le début des rencontres des maires avec le président, nous avons indiqué aux parlementaires qu’ils avaient l’opportunité chaque semaine d’interpeller le gouvernement aux questions au gouvernement (au Parlement, NDLR) et qu’il fallait donc profiter de ces débats pour donner la parole aux maires en priorité".
 
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a jugé que "tout ça n'a pas d'importance". "C'est des expressions de mauvaise humeur qui sont très éloignées de l'intérêt général", a-t-il ajouté sur Radio Classique.
 
Devaient également participer au déjeuner les ministres Gérald Darmanin (Action et des comptes publics), Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires et relations avec les collectivités territoriales), Sébastien Lecornu (Collectivités territoriales) et Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire.
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