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Dans le nord-est du Nigeria, les derniers camps de déplacés, submergés, sont menacés de fermeture

Vendredi 23 Juin 2023

Depuis la fermeture par les autorités d’une dizaine de camps de déplacés dans le nord-est du Nigeria, les autres camps se retrouvent submergés. Aisha Usman a de plus en plus de mal à nourrir sa famille. Déjà huit ans qu’elle, son mari et leurs neuf enfants survivent difficilement dans le camp informel d’El-Miskin, qui compte environ 7 200 déplacés, à Maiduguri, capitale régionale de l’Etat de Borno.
 
« Ils nous ont entassés à un seul endroit. Nous sommes assis sous des arbres à ne rien faire. C’est comme si nous étions en prison », dit-elle. Pourtant, pour Aisha, pas question de retourner à Gradaï, son village, situé à 200 km.
 
En 2014, les djihadistes de Boko Haram attaquent sa maison. Ses voisins sont tués devant ses yeux. L’un de ses enfants est enlevé. Elle ne l’a plus jamais revu. « J’ai peur qu’ils reviennent nous tuer si je retourne chez moi, lâche-t-elle. Il y a la faim là-bas. Ils sont toujours dans la brousse, nos vies seront toujours en danger. »
 
Dans le nord-est du Nigeria, un conflit sanglant sévit depuis quatorze ans entre l’armée et des groupes djihadistes, dont Boko Haram. Il a fait plus de 40 000 morts et déplacé plus de 2 millions de personnes, créant l’une des plus graves crises humanitaires du XXIe siècle. Alors, comme Aisha, ils sont plus d’une centaine de milliers ces dernières années à avoir trouvé refuge à Maiduguri sur un site protégé par des tranchées et gardé par l’armée. (Le Monde avec AFP)
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