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Dangers du blanchiment d'argent en Afrique de l’Ouest: le DG du Giaba pointe des « attentes pas totalement comblées » et demande plus de volonté politique

Jeudi 10 Décembre 2020

Kimélabalou Aba, DG du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest
Kimélabalou Aba, DG du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest
Le directeur général du Groupe intergouvernemental d’actions contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), Kimélabalou Aba, a plaidé, mercredi, en faveur d’une "volonté politique réaffirmée" des Etats membres pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. « C’est parce que nos attentes ne sont pas totalement comblées, que nous pensons qu’il faut réaffirmer la volonté politique pour pouvoir agir, prendre des mesures pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », a-t-il notamment dit à Somone (Mbour, ouest), à l’occasion de la célébration du 20ème anniversaire du GIABA.
 
"Je dois mentionner que des efforts sont faits par les autorités de tous les Etats membres, mais ce que nous attendions n’est pas encore obtenu. La preuve, lorsque nous avons examiné et adopté les rapports d’évaluation mutuelle, aucun pays n’a échappé aux recommandations", a souligné le DG du GIABA.
 
Selon lui, les faiblesses ont été identifiées et des "recommandations pertinentes" formulées pour permettre aux pays déjà évalués de pouvoir corriger les lacunes identifiées.
 
"Le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération sont une menace à la paix et à la sécurité dans l’espace, et sapent le développement durable dans l’espace CEDEAO", a-t-il aussi affirmé.
 
Il a toutefois souligné la bonne volonté des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour obtenir la paix et la sécurité, afin d’engager des projets de développement au profit des populations.
 
"Les criminels sont souvent plus en avance puisqu’ils réfléchissent sur comment commettre les crimes, comment affiner leurs moyens de perpétration des crimes, tandis que les acteurs, vu parfois les moyens limités, l’insuffisance de leur préparation, sont toujours en arrière", a-t-il relevé.
 
Mais tous les acteurs opérationnels sont "très engagés" et "contribuent efficacement" à la transparence dans tous les Etats, "particulièrement au Sénégal", a poursuivi M. Kimélabalou.
 
Interpellé sur l’insuffisance du personnel de son institution, Kimélabalou ABA avoue que "c’est une réalité et le GIABA souffre toujours de cette situation", même s’il soutient que des avis ont été publiés pour procéder à des recrutements.
 
Son objectif spécifique est que le Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et les États membres de la CEDEAO adoptent et appliquent efficacement les normes internationales de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, afin d’améliorer la capacité opérationnelle régionale. (APS)
 
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