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Belgique: Le pacte sur les migrations provoque le départ de la N-VA

Dimanche 9 Décembre 2018

BRUXELLES (Reuters) - Le pacte des Nations unies sur les migrations, qui doit être signé en début de semaine à Marrakech, suscite des remous politiques en Europe et a provoqué ce week-end le départ des nationalistes flamands de la N-VA de la coalition au pouvoir en Belgique.

Le Premier ministre belge, Charles Michel (photo), a déclaré que son gouvernement resterait en place bien que minoritaire, après le départ de la N-VA de la coalition quadripartite constituée en 2014. Il a annoncé qu'il allait procéder à un ajustement afin de pourvoir aux postes laissés vacants - tâche particulièrement complexe dans ce pays bilingue où les francophones et les néerlandophones devant avoir un nombre égal de portefeuilles, en vertu de la Constitution.

Des élections législatives fédérales étant prévues de toute façon au mois de mai, nombre d'observateurs s'attendent à ce que le calendrier électoral ne soit pas bouleversé.

Les nationalistes de la N-VA, qui forment le plus important parti au parlement, ont annoncé qu'ils retiraient leurs ministres de la coalition, Charles Michel ayant rejeté leur demande de revenir sur le projet de signer le pacte de l'Onu sur les migrations à Marrakech.

Un cabinet de crise qui s'était tenu samedi soir a tourné court, deux ministres de la N-VA, celui de l'Intérieur, Jan Jambon, et son collègue des Migrations, Theo Francken, ayant décidé de le quitter.

Charles Michel a indiqué qu'il remplacerait les ministres N-VA par des secrétaires d'Etat et qu'il conserverait un gouvernement minoritaire comprenant les libéraux francophones de son parti, le Mouvement réformateur (MR), et deux formations flamandes, CD&V et Open VLD (centre droit).

Charles Michel avait obtenu une large majorité parlementaire cette semaine en faveur du maintien du soutien de la Belgique au texte des Nations unies sur les migrations, lequel, depuis qu'il a été adopté en juillet par l'ensemble des Etats des Nations unies à l'exception des Etats-Unis, est en butte aux critiques d'une partie de la classe politique européenne, pour laquelle il risque d'accroître l'immigration en Europe.

Au moins six pays de l'Union européenne - surtout en Europe orientale - ont d'ores et déjà boudé le pacte.

Le N-VA a subi des pertes électorales en Flandre au profit du Vlaams Belang, une formation anti-immigration plus à droite. Le leader de la N-VA, Bart De Wever, maire d'Anvers, avait averti Charles Michel que s'il signait le pacte de Marrakech, il perdrait le soutien des nationalistes flamands.

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