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BOLIVIE: deux ex-membres du gouvernement de Morales arrêtés puis libérés

Samedi 1 Février 2020

Le gouvernement bolivien de transition a annoncé la libération de deux ex-membres du gouvernement de l’ancien président en exil Evo Morales interpellés samedi, alors qu’ils s’apprêtaient à partir au Mexique après avoir reçu un sauf-conduit des nouvelles autorités.
 
Les ex-ministres des Affaires minières César Navarro et du Développement rural Pedro Damián Dorado, qui se trouvaient dans les locaux diplomatiques du Mexique depuis une quarantaine de jours, avaient été interpellés à l’aéroport de La Paz en présence de fonctionnaires de l’Union européenne et de l’ambassade mexicaine, selon le quotidien Página Siete.
 
« Même dans les pires dictatures latino-américaines, les sauf-conduits étaient respectés. Aujourd’hui, à 05H00 du matin, à l’aéroport d’El Alto, César Navarro et Pedro Damián Dorado ont été arrêtés. Leurs vies sont en danger. Nous exigeons le respect du droit international », avait écrit sur Twitter Evo Morales, qui se trouve lui-même en exil en Argentine depuis décembre.
 
Mais le ministre de l’Intérieur Arturo Murillo a ensuite expliqué que l’arrestation résultait d’un « manque de coordination entre le ministère public et la police nationale ». Il a affirmé que les deux anciens ministres étaient désormais libres de « sortir du pays avec toutes les garanties de l’Etat bolivien ».
 
Ces arrestations étaient intervenues après celle vendredi à La Paz de l’avocate de l’ex-président bolivien, Patricia Pamela Hermosa Gutiérrez, pour « sédition, terrorisme et financement du terrorisme ». Mme Hermosa et un autre avocat avaient été chargés la veille par M. Morales de réaliser, auprès du Tribunal suprême électoral bolivien, des démarches pour permettre à l’ancien président de se présenter aux élections législatives de mai.
 
Sur Twitter, Evo Morales a affirmé que les autorités boliviennes avaient saisi tous ses documents personnels, y compris son livret militaire, qu’il avait confiés à son avocate en vue de réaliser ces démarches.
 
Evo Morales avait démissionné sous la pression des forces armées après sa victoire au premier tour de l’élection présidentielle du 20 octobre, un scrutin entaché d’irrégularités selon l’Organisation des Etats américains (OEA).
 
M. Morales, qui est resté au pouvoir durant près de 14 ans, est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par le parquet bolivien, dans le cadre d’une enquête pour sédition et terrorisme. Les autorités ont averti qu’il serait immédiatement arrêté s’il revenait dans le pays.
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