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Aux Etats-Unis, les démocrates à un siège de garder le Sénat

Samedi 12 Novembre 2022

Joe Biden semblait en mesure samedi de conserver le contrôle du Sénat et les républicains de le priver de la majorité à la Chambre des représentants. Mais les regards se tournaient déjà vers 2024 avec l'annonce probable mardi d'une candidature de Donald Trump à la Maison Blanche.
 
La victoire annoncée vendredi du démocrate sortant Mark Kelly en Arizona signifie que le Sénat est actuellement partagé à 49-49, avec deux sièges restants à départager, dans le Nevada et la Géorgie, quatre jours après les élections américaines de mi-mandat.
 
Il suffit que les démocrates en remportent un pour garder le contrôle de la chambre haute, puisqu'ils pourront user du vote de la vice-présidente Kamala Harris pour départager les égalités, comme le prévoit la Constitution.
 
Dans son discours de victoire, l'astronaute Mark Kelly a appelé samedi son adversaire à tourner la page. "Nous avons vu ce qui arrive quand des dirigeants refusent d'accepter la vérité et se concentrent sur des thèses complotistes du passé plutôt que sur la résolution des défis auxquels nous faisons face aujourd'hui", a-t-il ajouté.
 
Son opposant Blake Masters, qui avait reçu le soutien appuyé de Donald Trump, n'a toujours pas concédé sa défaite. 
 
Piqué par ce revers en Arizona, qui s'ajoute à d'autres échecs de ses poulains, l'ancien président a de nouveau crié à la "fraude électorale" refusant d'admettre le verdict des urnes, comme il le fait depuis sa défaite à la présidentielle de 2020.
 
- "Déçu" -
 
Du côté de la Chambre des représentants, les républicains semblaient en passe de reprendre la majorité des sièges, ce qui compliquera la suite du mandat du président Joe Biden.
 
Mais leur victoire s'annonce nettement plus courte qu'annoncée. La chaîne NBC News projetait samedi matin une frêle majorité de cinq sièges pour les républicains avec 220 élus contre 215 pour les démocrates.
 
Près de 20 scrutins n'ont cependant toujours pas donné leur verdict, principalement en Californie.
 
Portés par une forte inflation, les républicains ont longtemps cru posséder un boulevard pour reprendre les deux chambres lors de ce scrutin traditionnellement difficile pour le parti au pouvoir.
 
Leurs résultats décevants font monter l'agitation parmi leurs élus au Congrès, augurant de possibles règlements de compte.
 
Dans une lettre révélée par Politico, plusieurs sénateurs trumpistes demandent de reporter le vote pour élire leur chef au Sénat prévu la semaine prochaine, semblant défier le ténor Mitch McConnell qui souhaite être reconduit à ce poste.
 
"Nous sommes tous déçus qu'une +vague rouge+ (la couleur de leur parti, nldr) ne se soit pas concrétisée, et il existe plusieurs raisons à cela", écrivent-ils en souhaitant ouvrir un débat à ce sujet.
 
- "Ron-la-Morale" -
 
Tous ont déjà à l'esprit la présidentielle de 2024, avec la perspective de voir l'ancien président Donald Trump annoncer sa candidature dans trois jours seulement depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
 
"Le président Trump annoncera mardi qu'il est candidat à l'élection présidentielle. Et ce sera une annonce très professionnelle, très soignée", a confirmé vendredi son conseiller Jason Miller, levant tout suspense.
 
La candidature de Donald Trump sera sa troisième à la Maison Blanche. Même si son influence sur le parti républicain reste indéniable, il sort fragilisé des élections de mi-mandat et semble vouloir agir vite pour couper l'herbe sous le pied de ses rivaux.
 
Parmi eux, figure le gouverneur de Floride Ron DeSantis, réélu triomphalement et nouvelle star de la droite dure.
 
Son succès n'a pas échappé au milliardaire, qui a enchaîné cette semaine piques et moqueries contre celui qu'il surnomme "Ron-la-Morale".
 
Et, hasard du calendrier ou pas, mardi sera aussi le jour de la sortie des mémoires d'un autre concurrent possible de Donald Trump, son ancien vice-président Mike Pence.
 
L'élection de 2024 pourrait tenir du remake de celle de 2020: son adversaire d'alors, l'actuel président démocrate Joe Biden, a réaffirmé cette semaine son "intention" de briguer un deuxième mandat. Mais lui a pris soin de repousser toute décision définitive à l'année prochaine. (AFP)
 


 
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