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Al-Qaïda revendique l'attaque d'une base militaire, selon SITE

Dimanche 2 Février 2020

Le groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a revendiqué la fusillade perpétrée début décembre dans la base militaire américaine de Pensacola, en Floride, a indiqué dimanche le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. L'attaque avait tué trois marins.
 
«Dans un discours audio de son chef, Qassim al-Rimi, Aqpa a revendiqué l'attaque en décembre 2019 de la base aéronavale de Pensacola», a rapporté SITE dans un communiqué.
 
Messages hostiles
 
Identifié par le FBI comme étant un sous-lieutenant dans l'armée de l'Air saoudienne, Mohammed al-Shamrani, 21 ans, a ouvert le feu le 6 décembre avec une arme de poing dans une salle de cours de cette base de l'US Navy, faisant trois morts et huit blessés avant d'être abattu par la police.
 
Avant son attaque, il avait publié sur Twitter des messages hostiles envers les Etats-Unis, selon SITE. «Je suis contre le mal, et l'Amérique dans son ensemble s'est transformée en Nation du mal», avait écrit l'assaillant.
 
«Crimes contre l'humanité»
 
«Je ne suis pas contre vous simplement parce que vous êtes Américains, je ne vous hais pas à cause de vos libertés, je vous hais parce que chaque jour vous soutenez, financez et commettez des crimes non seulement contre les musulmans mais aussi contre l'humanité», avait-t-il ajouté sur le compte qui a depuis été suspendu.
 
Quelque 850 Saoudiens, parmi 5000 militaires étrangers, suivent chaque année des formations au sein des forces armées américaines, illustration des liens forts qui unissent Washington et Ryad. La fusillade avait menacé un programme qui inclut des ventes d'armes américaines, se chiffrant en quelques milliards de dollars, à Ryad et embarrassé le royaume saoudien.
 
Crime «abominable»
 
Dans un appel au président Donald Trump, le roi Salmane avait condamné un crime «abominable» et assuré que le tireur ne représentait pas son peuple. A la suite de la fusillade, Washington a annoncé le renvoi de 21 militaires saoudiens en formation aux Etats-Unis, dans le cadre de l'enquête sur la fusillade qui a établi que ces militaires avaient publié des «contenus offensants», «djihadiste ou anti-américain» sur les réseaux sociaux, ou possédaient des contenus «pédophiles».
 
La police fédérale n'a toutefois trouvé «aucune preuve d'une collaboration ou de la connaissance préalable de l'attaque» par d'autres militaires en formation aux Etats-Unis. La base aéronavale de Pensacola (sud-est), où environ 16'000 soldats sont stationnés, est utilisée par l'US Navy pour des programmes d'entraînement destinés aux militaires de pays alliés.
 
Les relations entre Washington et Ryad avaient connu un sérieux revers après les attentats du 11 septembre 2001: 15 des 19 pilotes qui avaient détourné des avions et provoqué la mort de quelque 3000 personnes étaient des Saoudiens. (ats/nxp)
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