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Affaire Teliko : l’Union internationale des magistrats « soutient l’UMS et son président pour une véritable indépendance du pouvoir judiciaire au Sénégal » (communiqué)

Samedi 17 Octobre 2020

Le juge Souleymane Teliko, président de l'Union des magistrats sénégalais (UMS)
Le juge Souleymane Teliko, président de l'Union des magistrats sénégalais (UMS)
« Monsieur Souleymane Téliko, Président élu de l’Union des Magistrats Sénégalais, dite UMS, et membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, est une personnalité engagée pour la défense de l’indépendance de la justice sénégalaise, consacrée notamment par le principe d’inamovibilité.
 
A l’occasion de récentes nominations et d’affectations de magistrats, en violation flagrante du principe sus visé, dont celui d’un Président de Tribunal d’Instance relevé de ses fonctions par la voie de la consultation à domicile, c’est-à-dire, sans réunir le Conseil Supérieur de la Magistrature, l’Union des Magistrats Sénégalais, par la voix de son Président, Monsieur Souleymane Téliko les a dénoncés.
 
Suite à cette dénonciation, Monsieur Téliko, a été auditionné le 18 septembre 2020 par l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (IGAJ) pour avoir déclaré lors d’une interview au mois de juillet 2020 que les droits à la présomption d’innocence et à la défense d’un prévenu poursuivi pour détournement de deniers publics avaient été violés, comme l’a jugé la Cour de justice de la Cedeao, suivie par la cour d’appel de Dakar.
 
Ensuite, une procédure disciplinaire a été déclenchée à son encontre par la transmission du dossier au Conseil Supérieur de la Magistrature.
 
Monsieur Téliko n’apprendra l’existence de la saisine dudit Conseil en tant qu’organe disciplinaire que par voie de presse à travers un communiqué paru le 28 septembre 2020.
 
Face à cette situation aberrante le Groupe Africain de l’Union Internationale des Magistrats affirme témoigner tout son soutien à l’UMS et à son Président dans la lutte pour l’instauration d’une véritable indépendance du pouvoir judiciaire en République du Sénégal.
 
Le Groupe Africain de l’Union Internationale des Magistrats condamne fermement les entraves et les abus dont fait l’objet le Président de l’UMS dans l’exercice des missions qui lui sont confiées par les statuts de l’Union en matière de défense des Magistrats et de respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Le Groupe Africain de l’Union Internationale des Magistrats interpelle le Ministre de la Justice Sénégalaise sur la situation du Président de l’UMS afin qu’une solution allant dans le sens du respect des garanties statutaires des Magistrats et de l’indépendance du pouvoir judiciaire soit trouvée. »
 
L’UIM est une organisation internationale professionnelle qui comprend des groupes régionaux et dispose du statut d’observateur à l’ONU et au Conseil de l’Europe.
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1.Posté par Me François JURAIN le 27/10/2020 11:11
lL'UMS, comme l'UIM, doivent profiter de l'occasion ou manifestement, le pouvoir s'est "pris les pieds dans le tapis et se ridiculise une fois de plus dans des affaires judiciaires, pour aller beaucoup plus loin: ils doivent, pour une saine indépendance de la justice, "dégager" le Président de la république comme le garde des sceaux, qui n'ont rien à faire dans cette institution: leur présence signifie à elle seule, que la justice n'est pas indépendante, et qu'elle est "sous surveillance". Ces deux "personnalités" n'ont rien à faire à l'ums: ils n'en ont pas la compétence (un mauvais avocat ne fait pas nécessairement un bon garde des sceaux) et un président de la république, ingénieur en géologie de formation, voit ses compétences juridiques quelque peu limitées; de plus leur présence à elle seule, signifie que la justice n'est pas indépendante, mais au contraire qu'elle est sous surveillance. la qualité des magistrats, à DAKAR, est exceptionnelle, et il serait dommage de gacher cette excellence par des compromissions politiques (ou religieuses) de bas étage, indigne de la fonctionalité d'un magistrat. Le combat du jue TELIKO est juste, il est indispensable, car il appartient à la justice et à ses membres qui la composent, en première ligne, les magistrats, de faire savoir au pouvoiren place, qu'il n'y a pas de pouvoir sans contre pouvoir, que la justice est un contre pouvoir indispensable dans toute démocratie, et que l'on n'achète pas les juges avec un 4X4 ou une "prison" dorée.
il faut soutenir ce combat, et le porter jusqu'à sa phase finale, qui est de remettre chacun à sa place.
Il faut comprendre que dans ce combat là, c'est la survie de la démocratie sénégalaise, déjà bien écornée, qui est en jeu. Ce n'est pas simplement un règlement de compte entre un avocat devenu garde des sceaux par le jeu de ses amitiés politicienne, et un juge qui entend défendre les prérogatives et coller, du mieux possible, au serment qu'il a prêté; non, il s'agit de la survie du contre pouvoir que représente la justice, indispensable pour que le SENEGAL puisse prétende au titre de pays démocratique, et que le peuple sénégalais soit fier de sa justice et de ses juges, à défaut d'être fier de ses politiciens.
Le juge TELIKO apparait comme un homme intelligent, et soyons certain qu'il ssaura non seulement éviter les pièges tendus, mais au surplus, ridiculiser celui et ceux qui ont voulu sa tête, tout simplement parce qu'il gène la monarche en place.
cOURAGE, Monsieur TELIKO, et sachez que vous n'êtes pas seul dans ce combat!
Me François JURAIN

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