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AFRIQUE DU SUD: la condamnation de Jacob Zuma à la prison, inconstitutionnelle (fondation)

Jeudi 1 Juillet 2021

Il a jusqu’à dimanche pour se constituer prisonnier, mais la condamnation à la prison de l’ex président sud-africain Jacob Zuma, dont des partisans ont déjà commencé à se diriger vers son domicile, a été rejetée mercredi par sa fondation comme étant « inconstitutionnelle ».
 
Il a jusqu’à dimanche pour se constituer prisonnier, mais la condamnation à la prison de l’ex président sud-africain Jacob Zuma, dont des partisans ont déjà commencé à se diriger vers son domicile, a été rejetée mercredi par sa fondation comme étant « inconstitutionnelle ».
 
L’ancien chef d’Etat, 79 ans, a été condamné mardi par la plus haute juridiction du pays à 15 mois ferme, pour outrage à la justice. Cette décision, qui ne peut pas faire l’objet d’un appel, a déjà suscité un soutien populaire sur les réseaux sociaux, les plus loyaux au leader charismatique se mettant en route vers sa résidence de Nkandla, dans la campagne zouloue (est).
 
La fondation Jacob Zuma « dénonce » un jugement « non conforme à notre Constitution », a-t-elle affirmé dans un communiqué, accusant les juges d’avoir laissé parler leur « sentiment » et leur « colère ».
 
L’ex-président est accusé d’avoir pillé l’argent public pendant ses neuf années au pouvoir (2009-2018). Englué dans les scandales, il avait été poussé à la démission.
 
Depuis la création en 2018 de la commission chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat, l’ex-président, déjà mis en cause par une quarantaine de témoignages, multiplie les manoeuvres pour éviter d’avoir à s’expliquer, ce qui l’a envoyé à la case prison.
 
Selon sa fondation, les juges qui « ne sont pas au-dessus de la loi » ont « avantagé » une commission dont M. Zuma avait contesté la légitimité en l’accusant de « partialité ».
 
Certains craignent aussi que la condamnation de l’ancien président n’engendre une grave crise politique au sein du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC). Déjà miné par une guerre de factions, l’ancien chef d’Etat y compte encore de fidèles soutiens opposés à l’actuel président.
 
Successeur de Zuma, Cyril Ramaphosa a fait de la lutte contre la corruption un cheval de bataille, mais il a lui-même été appelé à témoigner devant la commission.
 
Jacob Zuma est également jugé pour une affaire de pots-de-vin de plus de vingt ans. Il est accusé d’avoir empoché plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros au taux actuel) du français Thalès, qui était l’une des entreprises attributaires d’un juteux contrat d’armement d’une valeur globale d’environ 2,8 milliards d’euros. (AFP)
 
 
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