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AFFAIRE TELIKO: l'UMS dénonce une " immixtion grave et injuste dans la procédure en vue d'influencer le conseil de discipline" (communiqué)

Samedi 14 Novembre 2020

Souleymane Teliko, président de l'UMS
Souleymane Teliko, président de l'UMS
« Suite à son audition par le rapporteur désigné, le président de l'UMS a reçu une convocation à comparaître le 30 novembre 2020 devant le conseil de discipline.
 
Par ailleurs, le contenu d'une lettre réponse du ministre de la justice adressée à l’Union Internationale des Magistrats a été diffusé dans la presse.
 
Le bureau de l’UMS note que malgré la vacuité du dossier, les autorités tiennent à faire sanctionner le président de l'UMS.
 
Il souligne que c'est l'avenir de l'association, dont la parole est portée par son président, qui est en danger car l'existence même de cette procédure, quelle que soit son issue, constitue une menace à l'expression de toute revendication ou appréciation sur les questions intéressant la justice en général et la magistrature en particulier.
 
Le bureau constate avec étonnement que loin de se limiter à des indications procédurales, la lettre du ministre constitue un véritable réquisitoire à charge contre le président TELIKO et une immixtion grave et injuste dans la procédure en vue d'influencer le conseil.
 
Il dénonce publiquement cette attitude inqualifiable et en porte-à-faux avec la neutralité, la retenue et surtout le respect de la présomption d'innocence qui doivent être observés par tous, cette lettre renseignant à suffisance sur l'intention de faire sanctionner à tout prix le président de l'UMS.
 
Le bureau en appelle à l'engagement de tous pour une mobilisation à la hauteur de l'enjeu. »
 
Le Bureau exécutif
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1.Posté par Me François JURAIN le 17/11/2020 17:41
Il appartient à tous les magistrats, membres de l'UMS, de se "serrer les coudes" et faire bloc contre un pouvoir qui n'a de cesse de vouloir mettre la justice en coupe réglée, surtout avec les évènements qui se préparent, dans l'optique obsessionnelle et présidentielle du troisième mandat. Ils se doivent d'imposer, en leur qualité de contre-pouvoir, l'indépendance de la justice, s'ils veulent être crédibles et que le peuple ait confiance en sa justice. Ils doivent réformer cette institution, et commencer par interdire au pouvoir politique de siéger en leur sein: Où est l'indépendance de la justice, si le président de la république, qui n'est pas le président de tous les Sénégalais, mais le président d'un parti politique, l'APR (on ne peut pas être les deux à la fois) siège, en compagnie de son garde des sceaux? Qu'il soient invités à la rentrée solennelle, c'est un problème de protocole, mais pas au delà. L'indépendance de la justice est indispensable, nécessaire, et c'est le combat de tous les magistrats qui doivent se retrouver unis pour ce combat indispensable dans une vraie et réelle démocratie: sinon, il n'y a pas de démocratie possible.
Me François JURAIN

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