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A la Biennale de Dakar, les artistes revisitent le passé du continent

Mercredi 25 Mai 2022

Lorsqu’en 2019, Fally Sene Sow a été choisi pour participer à la Biennale de Dakar prévue l’année suivante, le jeune artiste sénégalais s’est tout de suite mis au travail. Pièce par pièce, il a sculpté une maquette de 30 m2 de Dakar, à partir d’objets trouvés dans le quartier de Colobane où il habite.
 
Mais, patatras, en mars 2020, la pandémie a chahuté l’agenda culturel et reporté l’événement de deux ans. Des araignées ont commencé à tisser leurs toiles dans les différents bâtiments patiemment érigés. La pluie a rouillé le fer, la ville a commencé à se fissurer. Mais Fally Sène Sow ne s’est pas laissé démonter. En trois ans, son projet a pris de l’ampleur et de la noirceur. La cité féérique des débuts a muté en une mégapole chaotique aux murs en carton et tôles éventrés.
 
Des oiseaux en papier mâché planent dans un ciel obscurci par les fumées de coton que crachent les cheminées des usines en métal. Cette installation aux accents d’apocalypse écologique est l’un des clous de la Biennale de Dakar – Dak’Art – qui a ouvert ses portes jeudi 19 mai dans l’ancien palais de justice sous le libellé de I Ndaffa (« forger » en langue sérère). (Le Monde)
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