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Ethiopie : HRW pointe des « crimes de guerre » contre des réfugiés érythréens  16/09/2021

Les réfugiés érythréens ont été victimes d’exactions, notamment d’exécutions sommaires et de viols, durant le conflit qui fait rage dans le nord de l’Ethiopie, estime Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié jeudi 16 septembre. L’ONG y détaille le rôle des soldats érythréens ainsi que des combattants rebelles de la région éthiopienne du Tigré dans ces exactions à grande échelle, également marquées par des rapatriements forcés et d’importantes destructions dans deux camps de réfugiés.
 
« Les meurtres horribles, les viols et les pillages contre les réfugiés érythréens au Tigré sont clairement des crimes de guerre, affirme Laetitia Bader, directrice de HRW pour la Corne de l’Afrique. Durant de nombreuses années, le Tigré a été un refuge pour les réfugiés érythréens fuyant les persécutions [dans leur pays].
 
Mais aujourd’hui, ils ne s’y sentent plus en sécurité. » Le nord de l’Ethiopie est ravagé par de violents combats depuis novembre 2020, lorsque le premier ministre Abiy Ahmed y a envoyé l’armée pour destituer les autorités régionales issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qu’il accuse d’avoir orchestré des attaques contre des camps militaires.
 
L’Erythrée, ennemi juré du TPLF (qui dirigeait l’Ethiopie lors du sanglant conflit frontalier entre les deux pays, de 1998 à 2000), a soutenu militairement Addis-Abeba en envoyant des troupes dans cette région qui borde sa frontière sud.

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