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Au Burkina, le régime de transition militaire prolongé de cinq ans  28/05/2024

Le régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir au Burkina Faso en septembre 2022 par un coup d’Etat, va s’y maintenir pour cinq années supplémentaires dans le cadre de la transition, selon une charte adoptée, samedi 25 mai, à l’occasion d’assises nationales organisées à Ouagadougou. 

 

« La durée de la transition est fixée à 60 mois à compter du 2 juillet 2024 », a annoncé le colonel Moussa Diallo, président du comité d’organisation de ces assises, à l’issue des travaux. 

 

Selon l’article 22 de la charte signée par le capitaine Traoré et qui est entré immédiatement en vigueur, des élections peuvent toutefois être organisées « avant cette échéance si la situation sécuritaire le permet ». Le capitaine Traoré, dont le statut passe de « président de transition » à « président du Faso », pourra par ailleurs se présenter aux « élections présidentielles, législatives et municipales », qui doivent être organisées à l’issue de cette période, a poursuivi le colonel Diallo. 

 

Les assises nationales, qui devaient initialement s’achever dimanche, ont rassemblé notamment des représentants de la société civile, des forces de défense et de sécurité et des députés de l’assemblée de transition, mais la plupart des partis politiques traditionnels ont boycotté l’évènement. 

 

Dans la nouvelle charte, les « quotas » qui étaient alloués aux partis politiques issus notamment de l’ex-majorité et opposition pour les postes de députés de l’assemblée législative de transition ont été supprimés. Douze postes sur 71 restent alloués aux partis politiques, mais sans attribution spécifique à une formation en particulier. Le « patriotisme » est érigé comme critère pour siéger à cette assemblée ou au gouvernement. [Le Monde avec AFP]

 

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