Connectez-vous

Washington repousse le sommet avec les dirigeants du Golfe

Mercredi 4 Avril 2018

Trump lors de première visite en Arabie saoudite
Trump lors de première visite en Arabie saoudite
WASHINGTON (Reuters) - L'administration de Donald Trump a repoussé au mois de septembre un sommet avec les dirigeants des pays du Golfe qui devait avoir lieu au printemps, alors que les relations sont tendues entre le Qatar et plusieurs alliés des Etats-Unis dans la région, ont indiqué des représentants américains.
 
La décision de repousser le sommet avec les dirigeants des six pays arabes faisant partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a été prise à cause du calendrier diplomatique surchargé de Donald Trump, qui est en plus toujours privé de secrétaire d'Etat en attendant la nomination de Mike Pompeo par le Sénat, ont annoncé deux représentants de l'administration.
 
D'autres sources ont affirmé à Reuters que ce report confirmait que Washington n'avait pas réussi à mettre fin aux tensions diplomatiques entre le Qatar et plusieurs de ses voisins du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
 
Cette querelle entre des alliés importants des Etats-Unis a compliqué les efforts de Washington pour présenter un front uni contre l'Iran.
 
"C'est entièrement notre décision", a assuré à propos du délai un responsable américain qui a voulu rester anonyme.
 
"Nous avons trop de choses sur le feu au mois de mai", a-t-il ajouté, soulignant que Donald Trump pourrait rencontrer le mois prochain le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et que le directeur de la CIA Mike Pompeo n'avait pas encore été nommé en remplacement de Rex Tillerson au poste de secrétaire d'Etat.
 
Une porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC) a dit que le report n'était pas lié aux tensions à l'égard du Qatar.
 
"Le président Trump est décidé à résoudre cette querelle dans le Golfe ce mois-ci", a-t-elle précisé.
 
Donald Trump a rencontré le 21 mars à la Maison blanche le prince héritier saoudien Mohamed ben Salman. Il doit rencontrer la semaine prochaine l'émir qatari, cheikh Tamim bin Hamad al Thani, puis le prince héritier des Emirats arabes unis, Mohamed bin Zayed al Nahyan.
 
En juin dernier, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de promouvoir le terrorisme et de soutenir l'Iran chiite, ennemi juré de Ryad.
 
Le Qatar, qui tente depuis plusieurs années de se poser en médiateur dans les conflits de la région, se dit victime d'une campagne d'affaiblissement et nie toute ingérence dans les affaires de ses voisins du Golfe.
 
Le sommet avec les pays arabes du CCG a été discuté lors de la visite du prince Salman à Washington et il a été décidé qu'il serait mieux de le reporter après la fin du Ramadan à la mi-juin, a affirmé un haut responsable américain.
 
"Nous verrons ce qui va ressortir d'ici-là, mais à l'heure actuelle, il est difficile d'être optimiste à propos d'un rapprochement" entre le Qatar et ses voisins, a-t-il ajouté.
 
Nombre de lectures : 77 fois

Nouveau commentaire :











Les derniers articles

Inscription à la newsletter