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Un «extrémiste de droite» qui menaçait de tuer Emmanuel Macron le 14 juillet écroué

Lundi 3 Juillet 2017

Un «extrémiste de droite» qui menaçait de tuer Emmanuel Macron le 14 juillet écroué
Paris - Un homme proche de l'idéologie d'extrême droite, qui menaçait de tuer le président français Emmanuel Macron lors du traditionnel défilé du 14 juillet à Paris, a été inculpé et écroué, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Interpellé en banlieue parisienne le 28 juin, l'homme âgé de 23 ans qui avait déjà été condamné pour apologie du terrorisme et se décrit comme un "nationaliste", avait cherché à acquérir une arme à feu et a été inculpé pour "entreprise individuelle terroriste", selon cette source.

En garde à vue, l'homme a déclaré vouloir s'en prendre à des "musulmans, juifs, noirs, homosexuels", selon une source proche de l'enquête. Il a ensuite indiqué aux enquêteurs avoir envisagé de tuer le président de la République lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées, auquel le président américain Donald Trump a été invité.

Le suspect avait été repéré après avoir cherché à faire l'acquisition d'une arme à feu sur un site de jeux vidéo.

Après les signalements de plusieurs internautes sur la plateforme Pharos (qui permet de signaler des contenus ou des comportements illicites sur internet), des policiers l'ont interpellé à son domicile.

Trois couteaux de cuisine ont été retrouvés dans son véhicule et l'exploitation de son ordinateur a révélé qu'il avait effectué des recherches sur internet concernant des cibles potentielles, d'après la source proche de l'enquête.

Le jeune homme est connu de la justice: il avait été condamné en 2016 à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve pour provocation à la haine raciale et apologie du terrorisme après avoir vanté les actes d'Anders Behring Breivik, l'auteur de l'attentat du 22 juillet 2011 en Norvège (77 morts).

Le 14 juillet 2002 lors du défilé militaire sur les Champs-Elysées, le militant d'extrême droite Maxime Brunerie, 25 ans, avait tenté d'atteindre le président Jacques Chirac avec un fusil 22 long rifle dissimulé dans un étui à guitare. Le tir avait été dévié par un spectateur.

L'homme a été condamné en décembre 2004 à dix ans de réclusion criminelle. "Je voulais faire quelque chose d'historique", avait-il expliqué lors de son procès. Il a été libéré en août 2009.
 
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