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Stoltenberg défend l'Otan, met en garde contre la montée de la Russie

Jeudi 4 Avril 2019

WASHINGTON (Reuters) - Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a mis en garde mercredi le Congrès des Etats-Unis contre la menace que fait peser sur l'Alliance Atlantique "une Russie plus affirmée" sur la scène internationale.
 
"L'Otan n'a aucune intention de déployer des missiles nucléaires terrestres en Europe. Mais elle prendra toujours les mesures nécessaires pour fournir une dissuasion crédible et efficace", a-t-il dit dans un discours prononcé devant les deux chambres réunies du Congrès.
 
Le discours de Stoltenberg coïncide avec le 70e anniversaire du traité de l'Atlantique-Nord. Pour l'occasion, la "réunion de printemps" des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Alliance atlantique a été exceptionnellement délocalisée cette année de son siège de Bruxelles à Washington.
 
Dans son discours, prononcé non loin de la Maison blanche d'où Donald Trump a multiplié les critiques contre l'Otan, Stoltenberg s'est livré à un plaidoyer en faveur de l'organisation, la présentant comme "l'alliance la plus efficace de l'Histoire".
"L'Otan a été bénéfique pour l'Europe, mais aussi pour les Etats-Unis", a-t-il insisté.
 
Le dirigeant norvégien s'était entretenu mardi avec le président américain, qui lui a dit que ses coups de pression sur les Alliés, à commencer par l'Allemagne, les avaient conduits à augmenter leur contribution financière.
 
"Depuis mon arrivée à la présidence, cela a décollé en flèche", lui a-t-il notamment déclaré. "Nous avons récupéré 140 milliards de dollars en investissement supplémentaire, et il semble que nous aurons au moins 100 milliards de dollars de dépenses en plus par les pays (...) d'ici 2020."
 
Réclamé de longue date par Washington, ce rééquilibrage de l'effort de défense entre alliés de l'Otan a pris une nouvelle dimension depuis son arrivée à la Maison blanche.
 
Mike Pence, le vice président américain, a une nouvelle fois ciblé l'Allemagne, critiquant la décision de Berlin de soutenir la construction du gazoduc Nord Stream 2.
 
"Nous ne pouvons garantir la défense de l'Ouest si nos alliés se rendent dépendants de la Russie", a-t-il dit.
 
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