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Soudan: Le CMT insiste sur le rôle que la charia doit continuer de jouer

Mardi 7 Mai 2019

KHARTOUM (Reuters) - Le Conseil militaire de transition (CMT), qui assume l'intérim du pouvoir au Soudan depuis la chute du président Omar el Béchir, s'est déclaré globalement d'accord avec la structure de gouvernement proposée par l'opposition, mais veut que le système continue de s'appuyer sur la charia (loi coranique).
 
La "Déclaration des forces de la liberté et du changement", alliance d'organisations d'opposition et de la société civile, avait adressé jeudi dernier un projet de document constitutionnel au Conseil militaire de transition.
 
Dans leur réponse, les militaires relèvent que le document de l'opposition omet de mentionner la charia.
 
"A notre avis, la charia et les normes et traditions de la République du Soudan doivent servir de bases à la législation", a dit à la presse le porte-parole du CMT, le général Shams El Din Kabbashi.
 
Il a ajouté que de l'avis du CMT, le pouvoir de décréter l'état d'urgence dans le pays devait incomber à une autorité souveraine et non au gouvernement comme l'a proposé l'opposition. La période de transition, aux yeux du CMT, doit être de deux ans et non pas de quatre comme le suggère l'opposition, a continué le général.
 
Le CMT a dit d'autre part qu'il avait la possibilité de convoquer des élections dans les six mois s'il ne concluait pas d'accord avec l'opposition sur les contours d'une administration de transition.
 
Le projet de document constitutionnel soumis par l'opposition au CMT, consulté par Reuters, détaille les missions d'un conseil de transition appelé, selon les voeux de l'opposition, à remplacer le CMT, mais il ne dit pas qui y siégerait. Il esquisse aussi les responsabilités du gouvernement et du parlement.
 
Après plusieurs mois de manifestations de rue, l'armée a évincé le 11 avril le président Omar el Béchir, qui était à la tête du pays depuis 1989.
 
Le CMT a annoncé mardi soir que l'ancien chef des services de renseignement soudanais Salah Gosh avait été assigné à résidence, et qu'au moins quatre membres du Conseil avaient présenté leur démission.
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