Olivuer Dussopt, ministre du Travail qui défend une réforme qu'il combattait en 2010 contre Nicolas Sarkozy
Inaki Echani a expliqué avoir repris la question posée par Olivier Dussopt « le 4 mai 2010 à Éric Woerth », ministre en charge de la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy. Celui-ci estimait que la volonté du gouvernement de reculer l'âge de la retraite était « doublement injuste », notamment pour la jeunesse.
Lors de la séance de questions au gouvernement, mardi 7 février, le député socialiste Inaki Echani a interrogé Olivier Dussopt en citant la question que le ministre, alors député socialiste, avait lui-même posé en 2010 à Éric Woerth, « mot pour mot ».
L'élu a d'abord qualifié la concertation « promise » par le ministre avec les partenaires sociaux de « simulacre destiné à faire croire que (le gouvernement) a d'autres priorités que celles que (lui) souffle le Medef ». Inaki Echani a ensuite dénoncé son « mépris » pour les propositions faites par les autres partenaires sociaux, qu'il reçoit « finalement sans les écouter ou sans les entendre ».
« Cette volonté de reculer l'âge de la retraite est doublement injuste. Car elle écarte d'emblée la recherche d'autres recettes, notamment la mise à contribution de l'ensemble des revenus et en particulier ceux issus du capitale. Entre les niches fiscales et les boucliers du même nom, beaucoup pourrait être fait pour que l'effort ne porte pas encore une fois sur les seuls salariés », a-t-il poursuivi. Dans sa question, le député socialiste estime que cette réforme est aussi « injuste », « car elle fera porter l'effort sur les générations nées après 1990, plus préoccupées par leur entrée sur le marché du travail que sur leur retraite ».
« Allez vous réellement prendre en compte les propositions des différents partenaires sociaux ou allez-vous imposer une réforme déjà décidée par l'Élysée ? Allez-vous oui ou non reculer l'âge de la retraite de 62 à 64 ans ? » , a demandé Inaki Echani au ministre en charge de la réforme très contestée.
Ministre de la casse sociale
Olivier Dussopt a pris à son tour la parole en déclarant que « la concertation a été menée avec tous les partenaires sociaux depuis plusieurs mois ». « Le texte que nous vous présentons n'est pas le même qu'avant, sur les carrières longues, le relèvement de l'âge de départs à la retraite pour ceux qui commencent à travailler entre 20 et 21 ans (...), la protection des polyexposés », a-t-il énuméré.
« Nous savions dès le départ que sur la question de l'âge de départ, il n'y aurait pas d'accord avec les organisations syndicales, est-ce que ça signifie que nous ne devons pas le faire. La réponse est si, car le système est déficitaire structurellement », a-t-il rappelé.
Après l'intervention du ministre du Travail, Inaki Echani a profité du temps de parole restant pour signaler que la question qu'il a formulée est la même que celle posée par Olivier Dussopt « le 4 mai 2010 à Éric Woerth, ministre en charge de la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy ». « Depuis, des millions de personnes sont dans la rue pour dire non à votre réforme, depuis vous avez retourné votre veste pour devenir ministre de la casse sociale et de l'impôt sur la vie », a-t-il conclu. (Orange avec Média Services)
Lors de la séance de questions au gouvernement, mardi 7 février, le député socialiste Inaki Echani a interrogé Olivier Dussopt en citant la question que le ministre, alors député socialiste, avait lui-même posé en 2010 à Éric Woerth, « mot pour mot ».
L'élu a d'abord qualifié la concertation « promise » par le ministre avec les partenaires sociaux de « simulacre destiné à faire croire que (le gouvernement) a d'autres priorités que celles que (lui) souffle le Medef ». Inaki Echani a ensuite dénoncé son « mépris » pour les propositions faites par les autres partenaires sociaux, qu'il reçoit « finalement sans les écouter ou sans les entendre ».
« Cette volonté de reculer l'âge de la retraite est doublement injuste. Car elle écarte d'emblée la recherche d'autres recettes, notamment la mise à contribution de l'ensemble des revenus et en particulier ceux issus du capitale. Entre les niches fiscales et les boucliers du même nom, beaucoup pourrait être fait pour que l'effort ne porte pas encore une fois sur les seuls salariés », a-t-il poursuivi. Dans sa question, le député socialiste estime que cette réforme est aussi « injuste », « car elle fera porter l'effort sur les générations nées après 1990, plus préoccupées par leur entrée sur le marché du travail que sur leur retraite ».
« Allez vous réellement prendre en compte les propositions des différents partenaires sociaux ou allez-vous imposer une réforme déjà décidée par l'Élysée ? Allez-vous oui ou non reculer l'âge de la retraite de 62 à 64 ans ? » , a demandé Inaki Echani au ministre en charge de la réforme très contestée.
Ministre de la casse sociale
Olivier Dussopt a pris à son tour la parole en déclarant que « la concertation a été menée avec tous les partenaires sociaux depuis plusieurs mois ». « Le texte que nous vous présentons n'est pas le même qu'avant, sur les carrières longues, le relèvement de l'âge de départs à la retraite pour ceux qui commencent à travailler entre 20 et 21 ans (...), la protection des polyexposés », a-t-il énuméré.
« Nous savions dès le départ que sur la question de l'âge de départ, il n'y aurait pas d'accord avec les organisations syndicales, est-ce que ça signifie que nous ne devons pas le faire. La réponse est si, car le système est déficitaire structurellement », a-t-il rappelé.
Après l'intervention du ministre du Travail, Inaki Echani a profité du temps de parole restant pour signaler que la question qu'il a formulée est la même que celle posée par Olivier Dussopt « le 4 mai 2010 à Éric Woerth, ministre en charge de la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy ». « Depuis, des millions de personnes sont dans la rue pour dire non à votre réforme, depuis vous avez retourné votre veste pour devenir ministre de la casse sociale et de l'impôt sur la vie », a-t-il conclu. (Orange avec Média Services)






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