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RDC: Paris et Luanda appellent au respect de l'accord de 2016

Lundi 28 Mai 2018

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron et son homologue angolais João Lourenço ont appelé lundi au respect de l’”accord de la Saint-Sylvestre” en République démocratique du Congo et se sont défendus de toute ingérence au moment où des appels en faveur d’un troisième mandat du président actuel Joseph Kabila sèment le trouble.

Conclu le 31 décembre 2016, cet accord prévoyait le maintien au pouvoir du chef de l’Etat après l’expiration de son second et dernier mandat en décembre 2016, tout en l’obligeant à organiser d’ici fin 2017 une élection pour lui désigner un successeur.

Le scrutin a finalement été repoussé d’un an, au 23 décembre 2018, au grand dam de l’opposition qui soupçonne le président, que la Constitution interdit de briguer un troisième mandat, de tenter de se maintenir au pouvoir.

“On n’a pas la prétention d’intervenir dans les affaires internes d’un pays, nous conseillons seulement, nous montrons le bon chemin, le respect des accords qui disent qu’il doit y avoir les élections et aussi que l’actuel président ne doit pas postuler”, a déclaré João Lourenço lors d’une conférence de presse, selon la traduction de ses propos en français.

“Le pouvoir politique doit (...) créer un environnement favorable pour la réalisation des élections”, a-t-il poursuivi. “On ne veut pas qu’après le mois de décembre on dise que les élections se sont réalisées dans un climat qui n’a pas satisfait la grande majorité, cela pourrait engendrer un climat de déstabilisation dans la région”.
 
Les relations entre Kinshasa et Paris, Luanda et Kigali se sont crispées la semaine dernière après le soutien apporté par Emmanuel Macron à l’initiative prise par le président de l’Union africaine - le président rwandais Paul Kagame - en lien avec le président angolais, sur la RDC. Les ambassadeurs des trois pays ont été convoqués samedi par le ministre congolais des Affaires étrangères.

“Il n’y a pas de conspiration mais au contraire un grand besoin de montrer au président Kabila qu’il doit respecter les accords”, a réagi João Lourenço lundi.

A ses côtés, Emmanuel Macron a réaffirmé que la France viendrait “en soutien des initiatives prises par les pays de la région”.

Il s’agit “simplement celle de faire appliquer les accords qui seuls permettront une clarification de la situation politique, sans aucune complaisance, dans le calme et avec tact”, a-t-il déclaré.
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