Connectez-vous

Présidentielle 2024 – Ousmane Sonko lance sa candidature et rend des primaires possibles dans Pastef

Jeudi 18 Août 2022

Le leader de Pastef veut prendre de l'avance sur ses concurrents englués dans l'incertitude dans l'opposition et au sein du futur pouvoir sortant. Mais la route menant vers février 2024 est peut-être semée d’embûches cachées.


Présidentielle 2024 – Ousmane Sonko lance sa candidature et rend des primaires possibles dans Pastef

Après les élections législatives du 31 juillet 2022 et en attendant l’installation de la nouvelle Assemblée nationale, Ousmane Sonko a réaffirmé aujourd’hui sa candidature à l’élection présidentielle de février 2024 au nom du parti politique dont il est le président, Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). En même temps, il a laissé une porte ouverte à une compétition interne entre plusieurs candidatures. Celles-ci seraient alors départagées par des primaires à l’issue desquelles le vainqueur serait désigné comme candidat unique du parti.
 
 « Je peux confirmer aujourd’hui que je serai candidat à l’élection présidentielle de 2024. Ce que je dis ne surprend personne au Sénégal, c’est vrai. J’annonce également que si d’autres membres de Pastef veulent se présenter à la présidentielle, ils en ont le droit car il y a des chartes. S’il y en a, nous ferons donc des primaires pour choisir qui va représenter notre parti. En tout cas, je confirme que je suis candidat en 2024 », a indiqué Ousmane Sonko lors d’une déclaration de presse ce 18 août 2022 à Dakar.
 
« Depuis la présidentielle de 2019, je suis le seul membre de l’opposition qui est resté sur ma position. Les autres ont rejoint Macky Sall et l’autre a arrêté la politique. Depuis lors, les choses ont bougé. Ceux qui étaient avec nous lors de la campagne savent que les Sénégalais nous aiment. Nous allons parler avec eux, avec les militants et les sympathisants pour leur donner des orientations », a-t-il ajouté.
 
Maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko entame ainsi la suite logique d’une séquence politique prévue de longue date : la conquête de la présidence de la République. Un chantier qui devrait être plus personnel que ceux des élections locales de janvier et législatives de juillet 2022 vécues avec la coalition Yewwi askan wi et l’inter-coalition Yewwi-Wallu. Ces aventures jugées heureuses par les différents alliés ont permis au Pastef de mailler davantage le territoire à travers une présence accrue dans les institutions politiques locales que sont  les collectivités décentralisées et à l’Assemblée nationale.
 
Ousmane Sonko peut capitaliser sur sa 3e place de la présidentielle de 2019 derrière Macky Sall et Idrissa Seck pour viser plus haut et compter sur le rôle de pivot de l’opposition que Pastef et ses alliés ont acquis au cours de ces trois dernières années. Sous cet angle, il partirait avec une certaine avance sur des concurrents potentiels confrontés aux blocages administratifs et judiciaires que le futur président sortant Macky Sall a semés sur leurs chemins. Ce sont Khalifa Sall et Karim Wade.
 
Des incertitudes demeurent sur la possibilité qu’ils soient sur la ligne de départ. Autant leur présence donnerait à vivre une compétition présidentielle ouverte et disputée, autant leur absence donnerait un sérieux de pouce à Sonko dont le statut pourrait alors évoluer vers le titre de candidat unique de l’opposition sénégalaise face à celui qui, dans la mouvance présidentielle, serait chargé de gérer les arrières de Macky Sall et de son régime.

Mais en matière d'incertitude, il se dit que Sonko lui-même pourrait être "empêché" de concourir à cette présidentielle pour laquelle il avait quasi transformé la campagne électorale des législatives du 31 juillet en référendum contre une 3e candidature de...Macky Sall. Pour 2024, rien n'est encore joué assurément! 
 
 
 
Nombre de lectures : 154 fois


1.Posté par m le 20/08/2022 12:58
Effectivement, comme le dit Monsieur SONKO, sa candidature ne surprend personne. Mais, avant de pouvoir s'assoir dans le fauteuil, dont il est bon de rappeler qu'il ne s'agit en rien d'un canapé, il conviendrait de dissiper le principal obstacle qui s'oppose à Monsieur SONKO: le calendrier judiciaire n'est pas le calendrier électoral, même si, parfois, des coïncidences peuvent surprendre, au delà d'un étonnement légitime, mais il ne faut pas oublier que Monsieur SONKO est mis en examen, et ce pour deux chefs d'inculpation: le premier, pour viol avec armes: seuls les juges et les avocats ont connaissance de ce dossier, mais de ce qui a filtrer dans la presse, au moment des faits supposés, laisse à penser que cette affaire est pour le moins bizarre, pour ne pas dire plus, et que la plaignante ou victime supposée, n'a toujours pas répondu aux questions pour le moins troublantes: comment, ne sachant ni lire ni écrire, rédige t-elle une plainte fort bien documentée juridiquement parlant? Les contorsions dans cette affaire, d'une avocate, paraissent pour le moins sinon contradictoires, mais bien floues! le fait qu'un ami de la victime supposée soit venue chercher ce qu'il qualifie d'une amie de longue date, pour la mener directement, sans même un arrêt pour discuter, chez l'avocate susdite, ect...Tout cela laisse présager d'un dossier pour le moins bancale, et suivant la formule consacrée, le doute profitant à l'accusé, on peut raisonnablement penser à un non lieu sans se dire qu'il s'agit là de la plus grosse bêtise de l'année...Mais attendons, car au final, ce sont les juges qui jugent, ils ont un dossier sur leur bureau que personne d'autre hormis les avocats dont certains, recherchant à tous prix la médiatisation de leur propre personne pour tenter de sauver un cabinet en déclin, ont quelques tendances à raconter n'importe quoi, ce qui s'est déjà vu et confirmé dans le passé.
Beaucoup plus sérieux, en revanche, est le deuxième chef d'inculpation, celui d’insurrection, d'autant que le présumé coupable aura quelques peines à nier les faits. Mais là encore, les juges jugeront, comme ils ont l'habitude de le faire, avec sérieux et compétence, et en fonction des éléments qui sont dans le dossier. Et comme d'habitude, il y aura une partie satisfaite, et une autre qui ne le sera pas. Compte tenu de l'ancienneté des faits, il serait souhaitable que ce dossier soit rapidement traité, pour ne pas prêter le flanc à une critique alors légitime, à savoir que la date de l'audiencement pourrait présenter quelques connivences avec un agenda électoral qui doit impérativement être dissocier.
Mais il est tout à fait normal que Monsieur SONKO, pour l'instant, continue son avancée, dont on peut dire qu'elle a surpris un grand nombre de sénégalais.(ou autres)
Mais il serait prématuré de faire un raccourci un peu rapide de la situation, et l'interpréter comme une autoroute menant tout droit Monsieur SONKO au Palais.
En faisant abstraction de l'obstacle judiciaire énoncé, force est de reconnaitre, que cette victoire, incontestée même minorée par des moyens discutables, par l'équipe gouvernementale, n'est pas un plébiscite du peuple sénégalais, porté sur la personne (et la personnalité) de Monsieur SONKO;
Déjà, il s'agit de la victoire d'une coalition: il faut tenir compte du PDS, dont on apprend la mort certaine et annoncée toutes les semaines, et qui est toujours là! Il reste, et restera encore pour longtemps, dans ce pays, des inconditionnels de Me WADE et de son PDS, propriété personnelle et familiale. On peut penser que ce fan club représente bien 20 à 30% de la population, parmi lesquels un grand nombre de votants. Cette frange de la population est totalement dévouée à la personne de Me WADE, ils sont prêts à donner leur vie pour lui, et suivront aveuglément toutes les consignes données par lui. Mr SONKO l'a bien compris, et en homme intelligent il n'a pas été chercher faire alliance avec n'importe qui.
Ensuite, il ne faudrait pas penser que les gens ont voté pour Monsieur SONKO, dont finalement on ne sait rien ou pas grand chose, mais avant tout, contre Monsieur Macky SALL, président de l'APR; De plus, il ne faudrait pas sous estimer la personnalité des nouveaux députés de cette coalition, présentés comme des "second couteaux", mais qui en fait sont des cadres de partis formant l'élite de la nation et dont, pour beaucoup, sont intelligents, bien formés, et diplômés, et sont aussi capables de dire des choses intelligentes, pour peu qu'on leur en laisse l’occasion.
Mais, dans une coalition, il y a plusieurs courants. Et lorsque ces courants sont contraires, cela crée quelques remous, qu'il est difficile de surpasser. Quoi de commun, par exemple, entre un Me WADE et son PDS, aux pensées libérales, et un Guy Marius SAGNA, dont les propos désordonnés et inconstants, se situeraient plutôt en faveur d'une extrême gauche qui ne veut pas dire son nom? Monsieur SAGNA parle souvent, surtout des sujets qu'il ne connait pas, mais il le fait avec talent: il a tout pour faire prendre des vessies pour des lanternes: le physique, le phrasé, l'intonation, tout y est! Monsieur SAGNA aurait fait un avocat redoutable! Mais il sera un adversaire redoutable au sein de cette coalition, et comment faire croire à la population de votants, par exemple, que Monsieur SONKO aime bien la FRANCE et les Français, alors que le leitmotiv de Monsieur SAGNA, c'est FRANCE et FRANCAIS, dehors!
Enfin, maintenant que Monsieur SONKO a gagné la première manche, à savoir, terrasser l'adversaire, ce qui est fait avec sa coalition, il faut leur reconnaitre ce mérite, puisqu'il est candidat à l'élection présidentielle de 2024, qui aura lieu dans environ 18 mois, il doit convaincre, et avant toute chose, étaler et dérouler son programme. Pas dans le détail, bien sur, c'est un peu tôt pour le faire, mais au moins dans les grandes lignes;
Les sénégalais ont besoin de savoir, par exemple, quelle position va adopter Monsieur SONKO, par rapport à la présence militaire Française au SENEGAL,? Alors même que la dictature russe a fait main basse sur le MALI, pays frontalier si il en est, et avec lequel il existe une dépendance réciproque, Monsieur SONKO va t il fraterniser avec cette junte militaire illégitime, puisque née de deux coups d'états, et qui tout le monde le sait, ne respectera pas ses engagements d'organiser des élections 'libres et indépendantes" , car ce n'est pas leur manière de faire, et encore moins celle de Monsieur POUTINE, dictateur patenté qui dirige le MALI en sous mains, au travers de ses mercenaires sanguinaires de la section WAGNER, dont le but n'est pas de protéger les maliens, mais protéger la junte dictatoriale au pouvoir? Il est important également que Monsieur SONKO nous informe, avec précision, quels liens il a et entend nouer avec Monsieur POUTINE, dictateur en place en Russie, et qu'il démente, voire prouve, les insinuations que l'on a pu lire ça et là, à savoir que SONKO serait "l'homme de MOSCOU", d'autant qu'il n'est pas stupide de penser que, le dictateur Russe, dans sa conquête de l'Afrique, ne s'arrêtera certainement pas au MALI, d'autant que le SENE
GAL, avec ses futures ressources minières, pétrole et gaz confondu, suscite bien des convoitises....
Sur le plan intérieur, Monsieur SONKO doit nous préciser quel programme il entend mener pour lutter contre la corruption: est il prêt à faire adopter une loi anticorruption, qui condamnerait par exemple tout fonctionnaire, haut ou bas, à une peine de dix ans minimum incompressible, qui se rendrait coupable d’indélicatesses vis à vis des deniers publics? Est il prêt, lui même, à faire voter une loi supprimant l’immunité du Président de la République pendant son mandat? Voilà qui seraient des gages de sérieux et de confiance, et qui permettrait d'en finir avec ce cancer qui ronge tous les pays d'Afrique.
Quelle réforme de la justice entend il mener? Entend il renoncer à la Présidence de l'UMS?
Sur le plan intérieur également, quel programme pour l'éducation, l'instruction, et la formation de toute cette jeunesse dont on dit qu'elle ne voit que par Ousmane SONKO,? Quelles mesures entend il prendre contre l’immigration illégale? Compte il rehausser le niveau des programmes scolaires, et créer de véritables centres de formation où ceux qui ne sont pas doués pour les études, pourraient vraiment apprendre un vrai métier manuel, qui déboucherait sur une vraie profession fort rémunératrice, car les bons ouvriers et la main d’œuvre qualifiée font cruellement défaut!
Que compte il faire pour que le plateau médical du sénégal soit à la hauteur, ce qui est loin d'être le cas, tant en matériel qu'en connaissance du personnel? Est il prêt à s'engager et imposer à ses ministres, de se faire soigner uniquement dans les hôpitaux sénégalais, au lieu de courir se faire soigner à l'étranger, dès le premier rhume venu?
Il serait important également que Monsieur SONKO nous informe, sur sa position vis à vis des religieux et de la religion (musulmane). Est il plus islamiste que musulman, c'est à dire quelle est sa position vis à vis de l'Etat Islamiste et la guerre que cet "état", qui n'a que d'état le nom, a déclarée contre tous ceux qu'ils considèrent arbitrairement comme des "mécréants"? Quelle place entend il donner aux chefs religieux, aux confréries?
Voilà beaucoup de questions, auxquelles devra répondre Monsieur SONKO, car maintenant, les Sénégalais doivent savoir qui est véritablement Monsieur SONKO, ce qu'il veut faire de ce pays, où veut il le mener pendant cinq ans, voire dix, si affinité, et les réponses à toutes ces interrogations "c'est MAINTENANT".
Enfin, et pour conclure, il y a deux personnes, et non des moindres, qui n'ont pas dit leur dernier mots: Mr Macky SALL, et Me WADE.
Pour le premier, il se battra jusqu'au bout pour imposer un troisième mandat, et il fera en sorte que cela s'impose, le moment venu, comme une évidence (moi ou le cahos!) Et Me WADE, dont l'objectif d'une vie n'est certainement pas de faire la courte échelle à Monsieur SONKO pour occuper le fauteuil, mais d'imposer son fils comme Président du Sénégal: tâche ardue s'il en est, car le moins que l'on puisse dire, la gouvernance WADE père et fils, est quand même entachée d'actes délictueux difficiles à oublier!
Tout cela nous promet de belles heures ponctuées d'aventures diverses et variées, pendant les dix huit mois à venir!
Il se passe toujours quelque chose au SENEGAL! C'est ce qui fait son charme! (mais pas que...)
Me François JURAIN

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter