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Présidentielle 2024 - Idrissa Seck met en garde Macky Sall contre une 3e candidature

Jeudi 9 Février 2023

C’est un vrai message politique de sagesse que le président du Conseil économique, social et environnemental a délivré au chef de l’Etat Macky Sall pour le dissuader de briguer un nouveau mandat à la tête du Sénégal en février 2024.


Le président Macky Sall à son arrivée à Thiès, accueilli par Idrissa Seck
Le président Macky Sall à son arrivée à Thiès, accueilli par Idrissa Seck
 
Pour le président Macky Sall, ce sera sans doute le seul point noir de sa randonnée à Thiès où le gouvernement et toute la République se sont donné rendez-vous pour diverses manifestations dont un exceptionnel conseil des ministres. Venu discrètement chercher, entre autres raisons, le quitus populaire de son allié Idrissa Seck pour une troisième candidature d’affilée à la magistrature suprême, le chef de l’Etat va sans doute se poser des questions sur son alliance avec celui qu’il a nommé en novembre 2020 à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
 
Après avoir salué en Macky Sall une icône d’un « leadership remarquable » à la tête du Sénégal et même corrigé sa fameuse diatribe sur une « vision qui s’arrête à Diamniadio », Idrissa Seck est revenu à la realpolitik en mettant en garde son allié contre toute velléité de postuler à un troisième mandat successif en 2024.
 
Aussi, a-t-il appelé le futur chef de l’Etat sortant à faire de sorte que les « choix futurs que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours – déjà exceptionnel – d’une telle beauté qu’il n’y aura pas d’autre choix que de vous garantir après une longue et heureuse vie auprès des vôtres, une mention honorable sur les langues de la postérité. »
 
Les interprétations des mots d’Idrissa Seck peuvent souvent être diverses et contradictoires. Néanmoins, dans le contexte politique sénégalais actuel qui va perdurer jusqu’à l’année prochaine, la nature de leur signification ne laisse aucune place au doute. Ils sont carrément une leçon de dissuasion politique adressée à Macky Sall afin qu’il ne tente pas le diable de la 3e candidature.
 
« Parachèvement », « « garantir », « longue et heureuse vie auprès des vôtres », « mention honorable », « postérité ». Le message sibyllin de Seck invite Sall à se considérer comme un élève ou étudiant qui a passé haut la main un examen pour lequel beaucoup ne lui accordaient pas trop de chance : l’exercice de la fonction présidentielle.
 
Ce cap franchi semble avoir donné de l’appétit au chef de l’Etat, mais pour le président du Cese, c’est plutôt l’heure du terminus qui garantit la tranquillité auprès des siens, l’éloignement des sentiers incertains comme ceux ayant frappé des présidents têtus face à leur constitution, l’aube d’une vie après celle de Président, possiblement dans les instances politiques internationales…
 
 
 
 
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 10/02/2023 17:40
Oui, enfin, si l'on pouvait faire confiance à Idrissa SECK, ça se saurait, et le premier qui en serait informé serait sans aucun doute...Abdoulaye WADE, qui risquerait d'en faire une crise cardiaque en apprenant la nouvelle!

Alors, au delà d'un phrasé qui ne peut que plaire aux amoureux de la langue Française, et qui honore son auteur, que faut-il y voir? Que Monsieur Idrissa SECK serait enfin devenu raisonnable, et qu'il ne se sent ni la force, ni l'envie, de soutenir une cause indéfendable, celle du troisième mandat qui constitue un affront sans précédent envers tout le peuple sénégalais, si l'on s'en réfère d'abord au texte de l'article 27 de ladite constitution, bien sûr, mais surtout conforté par les explications données en son temps aussi bien par le tailleur ministre, auteur de cette modification de ladite constitution, et des déclarations, à deux reprises si ma mémoire est bonne, de l'intéressé lui-même!

Alors, à mon sens il ne faut y voire qu'une seule chose: Idrissa SCK, en vieux renard de la politique qu'il est, sait très bien et depuis longtemps que rien n’empêchera Macky SALL de commettre l’irréparable. Il est même fort possible qu'il soit dans la confidence depuis longtemps; Il sait ce qu'il va se passer dans le pays tout entier, il sait que dans le plan de Macky SALL, figure un bor***l le plus important possible, afin qu'il se présente comme le seul homme à rétablir l'ordre dans le pays.

Mais Idrissa SECK sait aussi juger les adversaires, et il sait que Macky SALL ne fait pas le poids contre un SONKO que rien n'arrêtera, et qui est largement majoritaire (sûrement 60%) en voix. Il a également très bien compris, que cela ne sert à rien de lutter et s’acharner comme le fait Macky SALL. Question de génération, SONKO est plus jeune, il faut passer la main. Mais Idrissa SCK sait très bien que ce combat là, perdu d'avance par Macky SALL, va l'obliger à sortir non pas par la grande porte de l'histoire, même pas par la petite porte, mais tout juste par le soupirail des toilettes d'une annexe du Palais, et il n'a aucune envie d'être éclaboussé par l'entêtement de son ennemi juré depuis longtemps sinon depuis toujours, et la chute de ce tigre de papier ne sera certainement pas pour déplaire à Idrissa SECK. Les deux hommes se détestent, mais font semblant de s'aimer comme jamais, l'un parce qu'il y a trouvé tout son intérêt (politiquement, personne n'aurait parié un franc sur l'avenir politique de SECK, avant que Macky, par la force des choses, ou tout au moins parce qu'il pensait qu'il allait y trouver un avantage énorme qui allait lui garantir le succès des élections suivantes: on a vu le résultat. Donc, dans cette partie de Poker à deux, Idrissa SECK a gagné sur tous les tableaux, et voir Macky SALL mordre la poussière face à un trublion comme SONKO, ne sera certainement pas fait pour lui déplaire!

Macky SALL a trahi son peuple, Idrissa SECK trahira (aussi) Macky SALL: finalement, tout cela n'est qu'une simple affaire entre deux judas, qui se détestent, mais qui font semblant! Et pour une fois, Idrissa SECK sortira vainqueur, et aura sa vengeance qu'il a tant attendue contre son rival de toujours.

Donc, rien de nouveau sous le soleil de THIES: une litanie de promesses qu'il ne tiendra pas pour l'un (pour certaines, elles sentent même le réchauffé), une satisfaction non dissimulée pour l'autre, de voir son ennemi aller se faire démolir, sans que pour une fois, il y soit pour quelque chose ; pour l'autre, finalement ce n'est que de la politique, et si les militants que l'on a déplacée de tous les coins du pays, ont pu y récupérer un petit billet, et bien au moins, ils n'auront pas perdu leur journée! Dans l'histoire, il y a quand même un "cocu"! Et pour une fois, ce n'est pas toujours le même!
Me François JURAIN

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