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Plus de 700 milliards de francs CFA en caisse, selon Amadou Ba

Samedi 9 Juin 2018

Le ministre de l’Economie, Amadou Ba, a réfuté vendredi l’existence d’un problème de trésorerie, soulignant que le Sénégal dispose à la date d’aujourd’hui de 729 milliards de francs CFA en caisse.

A la suite d’autres personnalités, des politiques ou des experts, l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum, qui fut également ministre de l’Economie et des Finances, s’est exprimé dimanche sur les difficultés financières auxquelles l’Etat sénégalais se trouverait confronté, au cours de "Grand Jury’’, une émission hebdomadaire de la Radio futurs médias (RFM, privée).


Il a fait état d’une "tension financière au Sénégal’’, indiquant que "les écoles privées, les étudiants, les entreprises, les bailleurs de l’Etat la sentent".


Selon Mamadou Lamine Loum, "les eurobonds contractés en mars dernier par le gouvernement, montrent que les finances publiques sénégalaises ne se portent pas bien".


Après cette sortie, le ministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara, avait assuré que l’économie et la trésorerie du Sénégal "se portent bien’’.


"Tout ne va pas bien comme dans le meilleur des mondes, mais soyez rassurés que tout va bien jusqu’ici, parce que nous respectons nos standards, nos normes, et notre économie, notre trésorerie se portent bien", a-t-il dit.


Birima Mangara s’entretenait avec des journalistes, lors de la Journée d’information et de sensibilisation sur le marché financier de l’Union monétaire Ouest-africaine (UMOA), qui se tient au CESAG, le Centre africain d’études supérieures en gestion de Dakar.


 "Le trésorier général de l’Etat garde aujourd’hui dans ses caisses 729 milliards de francs CFA, l’équivalent du budget du Sénégal en 1997", a dit Amadou Ba, en visite à la Direction générale de la comptabilité et du trésor public. 

"Cette année, nous avons fait une injonction de liquidités dans l’économie d’un montant global de 1610 milliards de francs CFA en 2018 contre 1326 milliards de FCFA à la même période en 2017, soit une variation positive de 184.1 milliards de francs CFA", a-t-il relevé.
 
"La mobilisation des ressources s’élèvent à 2194 milliards de FCFA en 2018 contre 1664 en 2017, soit une progression de 630 milliards de FCFA, dont essentiellement les recettes fiscales et non fiscales 865 milliards de FCFA en 2018 contre 825 milliards de FCFA en 2017, soit une progression de 39,6 milliards", a-t-il souligné. 
Selon lui, "la mobilisation sur le marché financier a atteint 1187 milliards FCFA en 2018 contre 725,4 milliards de FCFA, soit une augmentation de 462 milliards de FCFA". 
 
"Les paiements en contraction de l’Etat (fournisseurs et entrepreneurs) se chiffrent à 652. 2 milliards en 2018 contre 475.2 milliards en 2017, soit une progression de 117 milliards de francs CFA", a ajouté M. Ba. 
 
Il a par ailleurs précisé que " ce qui est important à retenir à propos de ses emprunts de l’Etat est que nous n’avons pas de fonds spéculatifs, c’est des investisseurs convaincus par le cadre macroéconomique du pays qui sont venus investir". 
 
"Aujourd’hui, l’économie sénégalaise se porte bien. Nous ne disons pas que le pays n’a pas de problèmes, mais quelle que soit la situation, nous devons les gérer dans la paix", a-t-il ajouté, rassurant que "le paiement de 30 milliards de FCFA pour les bourses des étudiants a déjà été effectué". (APS)

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 14/06/2018 12:37
Oui, sauf qu'un bilan, c'est un bilan. Il y a une colonne recette, une colonne dépenses, et que même un état doit payer ses dettes.
Le ministre a beau nous expliquer que"ce n'est pas parce que l'état doit de l'argent aux entreprises, qu'il faut les payer", en matière comptable, soit vous les payez, et alors c'est de l'argent qui ne figure plus dans les comptes et à déduire de l'actif, soit vous ne les décaissez encore pas, mais vous devez les passer en provision sur dettes, et elles réduisent d'autant votre actif.
Ou ca devient difficile à comprendre: les caisses sont pleines, mais personne n'est payé: les entreprises qui réclament 75millards, les bourses des étudiants, les professeurs, le personnel de santé, ect...
Moi il me semble que la bonne et saine gestion dont on ou fait l'éloge, serait puisque l'on a l'argent en caisse, de payer sans attendre et surtout sans faire attendre. Ca permettrait d'éviter les incidents, les grèves, les manifestations, qui ne sont jamais très bonnes, pour l'image d'un pays, à l'international.
Ca permettrait d'avoir un discours apaisé, sur le plan local.
Et ca aurait surtout évité le drame que nous avons vécu à SAINT LOUIS.
Il faudrait demander l'avis du père de ce pauvre étudiant, SENE, abattu comme un chien, au motif qu'il venait réclamer ce qui lui était dû, à savoir sa (petite) bourse d'étudiant, alors même que, on l'apprend maintenant, les caisses sont pleines.
Un peu comme à THIAROYE il y a quelques années...
Me François JURAIN

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