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Perspectives économiques mondiales: les prévisions de la BM région par région (communiqué)

Mercredi 6 Juin 2018

WASHINGTON, 5 juin 2018—La Banque mondiale a indiqué aujourd’hui que, malgré son tassement récent, la croissance économique mondiale restera solide en 2018, à 3,1 %, avant de se modérer progressivement sur les deux années suivantes, sur fond de ralentissement de l’activité dans les économies avancées et de stabilisation de la reprise dans les principaux pays émergents et en développement exportateurs de produits de base.


Afrique subsaharienne

D’après les projections, la croissance régionale se consolidera pour atteindre 3,1 % en 2018 et 3,5 % en 2019, mais restera en deçà de sa moyenne de long terme. Au Nigéria, où le faible niveau d’investissements continue de peser sur l’expansion du secteur non pétrolier, le taux de croissance s’établira à 2,1 % cette année, et à 2,2 % l’année prochaine.

L’Angola devrait afficher une croissance de 1,7 % cette année et de 2,2 % l’année prochaine, à la faveur d’une disponibilité accrue de devises, de la hausse de la production de gaz naturel et d’un regain d’optimisme de la part des entreprises.

Pour l’Afrique du Sud, où la reprise de la confiance des entreprises et de la population est propice à l’augmentation des investissements et des dépenses de consommation, on anticipe une croissance de 1,4 % en 2018 et de 1,8 % en 2019. L’expansion de la production minière et la stabilité des prix des métaux devraient stimuler l’activité des pays exportateurs.

Dans les pays pauvres en ressources naturelles, l’amélioration des conditions agricoles et la progression des investissements dans l’infrastructure devraient permettre à la croissance de rester vigoureuse.

Moyen-Orient et Afrique du Nord

La croissance dans cette région devrait se consolider à 3 % en 2018 et à 3,3 % en 2019, sous l’effet principalement du redressement des pays exportateurs de pétrole à la suite de l’effondrement des cours.

Dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, elle devrait augmenter pour atteindre 2,1 % en 2018 et 2,7 % en 2019, à la faveur de la hausse des investissements fixes. En Arabie saoudite, les prévisions tablent sur une croissance de 1,8 % cette année (taux revu à la hausse) et de 2,1 % l’année prochaine.

L’Iran devrait enregistrer une croissance de 4,1 % en 2018 et de même ampleur en 2019. La croissance devrait se renforcer dans les pays importateurs de pétrole, en raison du regain de confiance observé chez les entreprises et les consommateurs du fait des réformes du climat des affaires et de l’amélioration de la demande extérieure.

En Égypte, une croissance de 5 % est prévue sur l’exercice 2017/18 (1er juillet 2017- 30 juin 2018), et de 5,5 % sur l’exercice suivant.

Europe et Asie centrale

La croissance devrait être plus modérée dans la région pour atteindre 3,2 % (taux revu à la hausse) en 2018, puis redescendre à 3,1 % en 2019, un ralentissement dans les pays importateurs de produits de base annulant en partie la modeste reprise dans les économies exportatrices.

En Turquie, la croissance devrait ralentir à 4,5 % en 2018 et à 4,0 % en 2019, car le retard pris dans l’assainissement des comptes publics et l’extension du programme de soutien au crédit diffère le ralentissement anticipé après la forte reprise del’année dernière.

En Russie, la croissance devrait se maintenir à 1,5 % cette année et s’accélérer à 1,8 % l’an prochain, étant donné que les effets de la hausse des prix du pétrole et de l’assouplissement de la politique monétaire sont compensés par une réduction de la production pétrolière et la perspective de sanctions économiques.

Asie du Sud

Dans cette région, la progression de l’activité économique devrait se raffermir à 6,9 % en 2018 et à 7,1 % en 2019, principalement en raison de la disparition progressive des facteurs qui bridaient la croissance en Inde. Ce pays pourrait enregistrer une expansion de 7,3 % sur l’exercice 2018/19 (1er avril 2018-31 mars 2019), et de 7,5 % sur 2019/20, à la faveur d’une consommation privée solide et d’un essor de l’investissement.

Pour le Pakistan, on prévoit une croissance de 5 % sur l’exercice 2018/19 (1er juillet 2018-30 juin 2019), la politique d’austérité ayant pour effet d’améliorer la stabilité macroéconomique. Quant au Bangladesh, il devrait connaître une accélération de sa croissance à 6,7 % sur l’exercice 2018/19 (1er juillet 2018-30 juin 2019).

Amérique latine et Caraïbes

D’après les projections, la croissance va s’accélérer dans cette région pour y atteindre 1,7 % en 2018 (taux revu à la baisse) et 2,3 % en 2019. Elle sera tirée par la consommation privée et par l’investissement.Au Brésil, la reprise conjoncturelle devrait se poursuivre, et la croissance ressortir à plus de 2% cette année et en 2019.

Au Mexique, la croissance devrait se renforcer légèrement, à 2,3 % en 2018 puis 2,5 % en 2019, grâce à la hausse de l’investissement. En Argentine, elle devrait ralentir à 1,7 % cette année, en raison du durcissement de la politique monétaire et budgétaire, ainsi que de l’impact de la sécheresse, et rester faible l’année prochaine, à 1,8 %.

En Amérique centrale, elle devrait remonter en 2018 et en 2019 dans certains pays exportateurs de produits agricoles, et se stabiliser ou se tasser dans ceux qui importent des produits de base. Dans les Caraïbes, la croissance devrait progresser en 2018 sous l’effet de trois facteurs : les activités de reconstruction après le passage de plusieurs ouragans, le tourisme et les prix favorables des produits de base.

 
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