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Ordre mondial : un historien prédit un effondrement sociétal si les inégalités ne sont pas endiguées

Lundi 4 Août 2025

Illustration : Le Monde Diplomatique
Illustration : Le Monde Diplomatique

Un chercheur de l’Université de Cambridge a mené une étude portant sur l’histoire de 400 sociétés humaines sur cinq millénaires. Il en a conclu qu’un effondrement de l’ordre mondial pourrait bientôt advenir si rien n’est fait pour freiner les inégalités.

 

Une perspective peu réjouissante. Un chercheur du Centre pour l'étude des risques existentiels à l’Université de Cambridge, Luke Kemp, vient de publier un livre – Goliath’s Curse (traduire La malédiction de Goliath) – concluant à un effondrement prochain du système mondial si rien n’est entrepris pour mettre fin aux inégalités, rapporte Cnews.

 

Pour parvenir à une telle hypothèse, Luke Kemp s’est fondé sur l’analyse de 400 sociétés humaines au travers de 5 000 ans d’histoire. Ici, le chercheur ne parle pas de civilisations mais de « Goliath ». Un concept destiné à qualifier des systèmes basés sur la domination.

De nos jours, le système capitaliste mondialisé fait de notre société humaine un « Goliath mondial interconnecté » qui, du fait de cette interconnexion et des inégalités, pourrait représenter le pire effondrement jamais vécu par l’histoire humaine, indique-t-il au Guardian.

 

Autodestruction ou changement radical

 

Selon l’auteur, l’accroissement des inégalités est toujours précurseur d’un effondrement sociétal. Ici, la catastrophe serait provoquée par les dirigeants qui seraient des versions vivantes de la triade noire, à savoir le narcissisme, la psychopathie et le machiavélisme. 

 

« En extrayant davantage de richesses du peuple et des terres, les élites fragilisent les sociétés, ce qui engendre luttes intestines, corruption, appauvrissement des masses, dégradation de la santé, expansionnisme excessif », explique Luke Kemp auprès du média britannique.

 

Face à cette sombre perspective, Luke Kemp estime que l’Humanité dispose de deux options : l’autodestruction ou le changement radical. Le chercheur plaide pour davantage de démocratie et d’égalité au sein de nos sociétés. [6Medias]

 
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