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Mobilisation pour une alternative souveraine : SENEGAAL BU MOOM BOPAM DËGG

Vendredi 18 Mai 2018

Mobilisation pour une alternative souveraine : SENEGAAL BU MOOM BOPAM DËGG
 APPEL A TOUS LES SENEGALAIS
 
Nous sommes des Sénégalaises et des Sénégalais issus des différentes régions de notre cher pays et de sa diaspora. Nous reflétons le pluralisme culturel, religieux et ethnolinguistique de notre Nation. Nous avons, chacun de notre côté, une longue expérience professionnelle, soit dans le secteur privé, soit dans l’administration publique, soit dans les organismes internationaux, soit dans le secteur associatif, etc. En notre sein cohabitent plusieurs générations : les aînés qui se sont battus pour notre indépendance nationale continuent d’exiger une souveraineté pleine et entière pour notre Nation et de transmettre leur fibre patriotique à leurs cadets tout en accordant une écoute attentive aux aspirations et approches des plus jeunes.
 
En tant que collectif, nous affirmons notre autonomie vis-à-vis de tout parti politique, organisation de la société civile, syndicat et mouvement quelconque. Nous sommes un rassemblement de citoyens soucieux de l’avenir de notre pays et de l’épanouissement de tous nos compatriotes, respectueux de la légalité républicaine et conscients de la nécessité de reformer en profondeur le système politique Sénégalais. Ce qui nous rassemble, au-delà de nos différences et de nos identités respectives, c’est la claire conscience de notre responsabilité, notre attachement indéfectible à notre pays ainsi quenotre engagement pour l’unité des peuples africains.
 
Ce qui nous motive et nous mobilise c’est l’ambition de bâtir un Sénégal souverain qui réponde aux aspirations légitimes de ses citoyens en termes de bien-être, d’égalité, de liberté, de justice et de solidarité.
 
Si nous nous autorisons aujourd’hui à nous exprimer collectivement, c’est parce que nous nous sommes rendu compte, comme beaucoup de compatriotes vigilants, de l’urgence et de la nécessité de fédérer toutes les forces saines et patriotiques de ce pays autour d’un projet politique commun.
 
Chers compatriotes, nous vivons des moments d’une extrême gravité : 
  • le respect de l’éthique administrative et celui des principes civiques et moraux les plus élémentaires sont devenus des exceptions, du fait de la politisation à outrance des fonctions administratives et de la déliquescence de notre système éducatif ;
 
  • les valeurs républicaines sont allégrement foulées au pied par ceux et celles qui, au premier chef, devraient les respecter et les protéger, c’est-à-dire par les autorités politiques elles-mêmes ; 
  • les hiérarchies, grades et fonctions politiques et administratives ont perdu de leur lustre et de leur valeur étant donné que le mérite, la compétence et l’intégrité ne sont plus les critères de sélection ; 
  • les gouvernants ne se considèrent plus comme des serviteurs du peuple mais comme des seigneurs féodaux qui ne vivent que pour et par leurs privilèges ; l’on cherche à être élu ou à être nommé, non pas pour servir le public, mais pour se servir soi-même et ses proches ;
dans tous les domaines de l’Etat, la gouvernance publique s’apparente à une gestion au nom de quelques intérêts privés ;
  • la corruption s’est généralisée à presque tous les segments de la société, particulièrement au niveau des rapports entre les agents du service public, les usagers et les partenaires économiques extérieurs ; 
  • la Justice, soumise aux manipulations politiciennes, est sous la tutelle de l’Exécutif. Elle assure ainsi l’impunité des actes délictuels qui ne sont sanctionnés que sélectivement. 
  • les processus électoraux font l’objet de travestissements de circonstance et tendent, d’un côté, à encourager la corruption, la manipulation de la volonté des citoyens et le clientélisme et, de l’autre, à décourager la participation populaire ; 
  • la pléthore de partis politiques est un indicateur des perversions politiques, économiques et socioculturelles et ne fait que masquer l’absence de vision de la classe politique traditionnelle et l’impasse devant laquelle elle se trouve : notre pays compte presque 300 partis politiques et quasiment aucun d’eux n’a un programme politique digne de ce nom ; 
  • les alternances politiques réalisées jusque-là n’ont pas changé la nature de nos systèmes politique et économique : elles ont consisté en un jeu de chaises musicales entre les principaux acteurs responsables de l’impasse que nous vivons depuis 1963 ; 
  • les projets économiques sont sélectionnés, non pas sur la base de critères techniques en relation avec leur impact socio-économique, mais plutôt en fonction des visées particularistes d’une minorité ou d’intérêts étrangers ; 
  • les secteurs prioritaires de notre économie sont délaissés : l’agriculture continue de vivoter alors que les PME-PMI sont de plus en plus nombreuses à mettre la clé sous la porte, faute d’un soutien actif et cohérent de l’Etat ; 
  • le secteur privé national continue de rétrécir comme peau de chagrin face aux choix de l’Etat consistant à privilégier les intérêts des grands groupes étrangers au détriment de l’entreprenariat national ; 
  • nos ressources foncières, énergétiques et minérales font l’objet de bradages motivés par des intérêts à court terme, dans l’absence totale de considération pour les intérêts à long terme de notre économie et de nos populations ; 
  • la jeunesse sénégalaise est de plus en plus laissée en rade, ne bénéficiant, pour la majorité, ni d’une formation adéquate ni de perspectives d’insertion durable dans de bons emplois ; 
  • Etc. 
         
Longue est la liste des maux qui gangrènent notre société, nos Institutions et nos politiques publiques.                
 
Chers compatriotes, le Sénégal ne peut plus continuer à être gouverné tel qu’il l’a été depuis les premières heures de l’indépendance. Nous avons besoin de profonds changements. Malheureusement, nous ne pouvons pas compter pour cela sur des politiciens en mal de crédibilité. Cinquante-sept (57) ans après notre indépendance, leur bilan politique, économique, social et moral est plus qu’accablant. Osons le dire tout haut : les politiciens professionnels ont mis notre pays à terre. Si nous continuons de les laisser faire, nous allons collectivement vers la ruine et le chaos.
 
Compte tenu de cet état de fait, il doit être clair que les changements que nous appelons de nos vœux vont au-delà de la simple alternance politique au sommet de l’Etat. Réaliser des alternances politiques de manière pacifique, notre pays sait le faire. Cependant, nous constatons tous les limites des alternances entre des coalitions politiques qui, dans les faits, n’ont de projet que leur enrichissement personnel et la soumission de notre pays aux desiderata des puissances étrangères, de leurs entreprises et de leurs armées. Les changements profonds que nous appelons de nos vœux nécessitent donc que nous passions des alternances au sein du cercle desacteurs politiques qui jusque-là se sont relayés au pouvoir à une rupture réelle : une alternance politique de nature programmatique.
 
Cette alternance programmatique ne peut advenir qu’avec un large rassemblement des forces saines et patriotiques de ce pays. Beaucoup parmi nous se tiennent à distance de la vie politique telle qu’elle est organisée par les politiciens professionnels. Cette attitude, si elle pouvait se comprendre, ne peut plus être justifiée du fait qu’elle assure la pérennité du système. En effet, en laissant le champ politique à ces activistes sans vision, nous nous condamnons à subir leurs errements, leur myopie politique et leurs égoïsmes corporatistes. Il est donc temps que les compatriotes soucieux de l’avenir de SunuGaalse lèvent, se mobilisent et mutualisent leurs efforts en vue de mettre sur pied et de défendre une offre politique de rupture, sincère, crédible et efficace. Tel est le sens de cet appel public.
 
Notre démarche consiste à offrir un cadre d’échange, de discussion et de collaboration à tous les Sénégalais et Sénégalaises qui veulent donner un autre cours à notre histoire nationale en tirant un trait sur les tares passées et présentes. Nous ambitionnons de conjuguer les efforts de tous les compatriotes qui souhaitent édifier un Sénégal de réussite politique, institutionnelle et économique dans un climat de paix et de sérénité.
 
Chers compatriotes,
 
  • si vous partagez notre diagnostic sur l’état de déliquescence de notre pays et le grave danger que les politiciens font courir à la Nation ; 
  • si vous êtes consternés par l’agression actuelle contre les valeurs éthiques, civiques et morales les plus élémentaires ; 
  • si vous pensez que nous avons besoin d’un citoyen de type nouveau et d’une nouvelle génération de leaders politiques et que la vraie politique consiste à servir l’intérêt public plutôt qu’à servir soi-même et ses proches ; 
  • si vous pensez que nous devons redonner de la crédibilité à nos Institutions et à la parole publique ; 
  • si vous êtes révulsés par la concentration des pouvoirs au sein de l’institution présidentielle et par l’usage politicien et biaisé qui en découle ; 
  • si vous êtes persuadés que le mérite, la compétence et l’intégrité doivent présider au choix des hommes et des femmes ayant vocation à nous représenter et à exécuter les missions de service public ; 
  • si vous êtes préoccupés par le sort réservé à notre jeunesse à qui aucune perspective réjouissante n’est offerte ; 
  • si vous êtes indignés par le règne de la gabegie, de la corruption, du clientélisme, de l’impunité, etc. ; 
  • si vous êtes à chaque fois meurtris par les pertes en vies humaines (accidents de la route, noyades, incendies ravageurs, déficiences dans la prise en charge médicale et sanitaire, etc.) et les pertes matérielles dues à l’imprévoyance, au laxisme et à d’autres traits de la mal-gouvernance ; 
  • si vous êtes ulcérés par la dilapidation de nos ressources minières et halieutiques, la mauvaise gestion de nos terres, de notre habitat et de notre environnement et par le peu de souci que manifestent nos gouvernants face à la recrudescence du banditisme, du désordre, etc. 
  • si vous êtes soucieux, dans la perspective de l’exploitation prochaines des ressources en hydrocarbures récemment découvertes, des conséquences désastreuses d’une gestion opaque au seul bénéfice de firmes étrangères et d’une infime minorité de Sénégalais ; 
  • si vous vous sentez impuissants face à la dilapidation de nos ressources publiques, au bradage de notre économie et aux choix néfastes habituellement opérés au détriment de nos entreprises et de nos populations par les différents régimes qui se sont succédé au pouvoir ; 
  • si vous avez fait le constat de l’incapacité jusque-là des gouvernements successifs à trouver une solution définitive au conflit trentenaire qui ensanglante la région naturelle de Casamance ; 
alors nous vous invitons, sans plus de délai, à nous rassembler pour relever collectivement le défi de la nécessaire rupture et du changement véritable.
 
En tant que groupe d’initiative, nous lançons un appel à tous nos compatriotes - hommes et femmes, urbains, ruraux et de la diaspora, jeunes et anciens, quel que soit leur niveau d’études, quelles que soient leurs appartenances sociales - épris des mêmes valeurs et partageant les mêmes aspirations. Nous sommes embarqués dans la même pirogue. Seul un grand rassemblement des forces saines et patriotiques permettra de construire le Sénégal que nous voulons.
 
Le Sénégal pour lequel nous luttons est réalisable et viable. Pour y arriver, nous avons besoin de croire que nous, Sénégalaises et Sénégalais, conscients de nos responsabilités nationales, sommes capables de le bâtir. Fédérons nos capacités, nos énergies et nos efforts et mettons à profit notre commun souhait de placer notre pays sur les sentiers de la réussite collective. Ensemble, nous pouvons créer, constituer et mettre en œuvre l’alternative programmatique que notre pays attend depuis 1963.
 
Notre avenir est plus que jamais entre nos mains. Rassemblons-nous. Mobilisons-nous. Décidons ensemble.Travaillons ensemble. Avançons ensemble. Construisons ensemble. La route sera certainement longue et sinueuse. Mais aucun obstacle ne sera à même de faire dévier de sa trajectoire un peuple décidé à faire sa propre histoire, c’est-à-dire un peuple qui se donne les moyens de construire l’avenir auquel il aspire.
 
Chers compatriotes, cet Appel s’adresse à tous ceux qui aiment leur patrie et qui sont conscients de leur responsabilité historique envers elle. Partagez-le du maximum que vous pouvez. Et rassemblons-nous le plus largement possible au service d’un projet exaltant : bâtir le Sénégal qui consacre notre réussite collective, le Sénégal pour nos enfants et petits-enfants, un pays partie prenante d’une Afrique unie et où il fera bon vivre.
 
Dakar, le 17 Mai 2018
 
Ont signé,
 
Ndeye Nar Thiam, Entrepreneure sociale.
Demba Moussa Dembele, économiste, chercheur.
Mamadou Diop, Conseiller en planification à la retraite.
Cheikh Tahir Fall, Docteur en sciences coraniques.
Moustapha Guirassy, Député.
Alla Kane, Inspecteur des Impôts et des Domaines à la retraite.
Elimane Haby Kane, sociologue.
Demba Makalou, Administrateur de société.
Ndongo Samba Sylla, Economiste du développement.
IdyTall, aviateur, Entrepreneur.
Alassane Wade, Ingénieur des ponts et chaussées.
 
Pour nous joindre :
Email : senegalsouverain@gmail.com
 
Nombre de lectures : 506 fois


1.Posté par Abdoulaye Diallo le 21/05/2018 10:22
Belle initiative.

2.Posté par Mor Amar le 21/05/2018 13:59
Il faut surtout éviter de nous disperser. Nous sommes tous indignés, tous mus par l'intérêt supérieur de la nation et non des ego individuels surdimensionnés, alors nous devons être capables de faire un seul bloc. Toute autre tentative ne fera que rendre le jeu davantage plus flou. Le sénégalais lambda que je suis se perd et risque de faire un vote utile. Car en définitive, nul n'est vraiment indispensable.

3.Posté par Mour Fall le 09/08/2018 15:10


A part les politiciens nous pouvons dire aussi que les intellectuels de tous bords ont aussi échoué.

Maintenant nous devons faire un diagnostic de la cause de cet échec

Pour ma part je mettrai au premier plan la langue. En effet en choisissant le français comme langue. la conséquence c'est un accaparement de tous les systèmes institutionnels par seulement la minorité des personnes qui savent le français, laissant en rade plus de 85% des Sénégalais qui en sont exclus;

Prenons la constitution écrite et inspirée de la constitution française. Comment peut elle etre l’émanation d'une Volonté commune? Pour avoir un poste électif comme président de la république il est écrit qu'il faut savoir lire et écrire le français, ce qui exclut de fait 85% des Sénégalais, pire que le parrainage. Avec le français nous avons perdu beaucoup de nos Valeurs car comme le dit Amadou Hampate Ba: la langue est le véhicule de la culture. Au finish nous avons forme des intellectuels qui sont des Samba Diallo et la question est de savoir comment des fous peuvent bâtir une nation et promouvoir un développement juste et durable.

En chine on parle le mandarin, en Suède le suédois etc...Pour communiquer avec l’extérieur tous ces pays utilisent l'anglais comme seconde langue. Pourquoi pas choisir une langue du pays comme langue officielle après un referendum.

Maintenant nous devons aller aux solutions à savoir faire une constitution qui est l’Émanation de l'aspiration de notre peuple. pour cela impliquer toutes les forces vives (religieux, chefs coutumiers, traditionnels, éleveurs, pêcheurs, .....). Bref une large concertation qui devra faire des propositions sur un programme de développement.




Inviato da smartphone Samsung Galaxy.


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