Me Mouhamadou Bamba Cissé, nouveau ministre de l’Intérieur, entend promouvoir une doctrine du service public au détriment du concept de « puissance publique » dont l'évocation renvoie à une autorité rigide vecteur de conflits permanents. Cette nouvelle doctrine qui remet au coeur des comportements citoyens « l’ordre, le civisme, la sûreté, la salubrité et la tranquillité publique » sans amoindrir les prérogatives de l'Etat.
Dans son allocution d’entrée en fonction à la Place Washington, siège du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le 15 septembre 2025, l’avocat a décrit le Sénégal comme « un havre de paix » mais avec la malchance de devoir composer avec « un environnement régional fragile », en référence à la situation sécuritaire dans le Sahel central et, plus près de nous, dans certaines zones frontalières au pays.
« Notre priorité sera d’assurer le bon ordre, la tranquillité et la sauvegarde des personnes et de leur biens », a-t-il souligné.
Le nouveau garant de la sécurité des Sénégalais remplace le général Jean-Baptiste Tine, qui occupait le poste depuis avril 2024 et l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et du premier ministre Ousmane Sonko. Il a été souvent critiqué face à l’inertie dont les forces de défense et de sécurité ont été accusées à plusieurs reprises.
Les objectifs énumérés dans son discours « seront au coeur de notre action », a-t-il martelé. « La discipline, l’amour du bien commun, l’amour de la patrie sont des vertus qu’il nous faut ressusciter » à cet égard.
Partenaire traditionnel des partis politiques et des organisateurs de la société civile, le nouveau ministre de l’Intérieur leur tend déjà la main et leur assure de sa « disponibilité » pour mener « la barque à bon port ». [IMPACT.SN]







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