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Mélenchon met en garde contre un "coup d'Etat social"

Vendredi 9 Juin 2017

PARIS (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi les Français à contrer le risque d'un "coup d'Etat social" qui pourrait se produire selon lui si Emmanuel Macron obtient après les législatives une majorité qui lui donnerait les "pleins pouvoirs".
 
Si le leader de La France insoumise est arrivé en quatrième position au premier tour de la présidentielle, avec près de 20% des voix, son mouvement pourrait avoir du mal à constituer un groupe parlementaire de 15 députés minimum, selon les sondages.
 
"L’enjeu de l’élection législative a changé de nature ces dernières heures", écrit-t-il dans une lettre où il cherche à mobiliser ses "insoumis" et estime que "tout le droit social et tout le système des libertés individuelles de notre pays sont désormais en cause".
 
Le député européen vise deux projets de loi mis à l'agenda par le gouvernement : la réforme du Code du travail et la transposition dans le droit commun certaines dispositions de l'état d'urgence.
 
"Peut-être n’est-ce pas tout. Raison de plus pour refuser fermement de donner les pleins pouvoirs à Monsieur Macron comme il le réclame", avertit Jean-Luc Mélenchon.
 
Au sujet du volet social, que le chef de l'Etat souhaite réformer dès cet été par ordonnances, Jean-Luc Mélenchon estime qu'il "s’agit d’un coup d’Etat social puisque les parlementaires ne pourraient discuter ni amender une seule des décisions prévues par les ordonnances".
 
Pour ce qui est de la loi sur la sécurité, "toutes les protections qui garantissent les libertés individuelles vont être remises en cause", ajoute le candidat dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône.
 
Le Monde a publié jeudi une version de l'avant-projet de loi transmis au Conseil d'Etat qui transpose dans le droit commun des mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence, notamment en matière d'assignation à résidence et de perquisitions administratives.
 
"On ne peut pas vivre de façon permanente en France dans un système d'état d'urgence", s'est défendu vendredi le Premier ministre Edouard Philippe sur Europe 1.
 
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