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Marine Le Pen demande à Macron des "réponses fortes" à la "souffrance" des "gilets jaunes"

Samedi 8 Décembre 2018

Bruxelles - La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a demandé samedi au président français Emmanuel Macron des "réponses fortes" à la "souffrance sociale" exprimée par les "gilets jaunes", qui ont de nouveau manifesté à Paris et en France.

"Il faut qu'(Emmanuel Macron) prenne conscience de la souffrance sociale et y apporte des réponses très fortes et immédiates", a-t-elle affirmé à Bruxelles en marge d'un meeting avec le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, et l'ex-conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche Steve Bannon, sur le Pacte mondial sur les migrations.

"J'appelle une nouvelle fois le président de la République à tenir compte de la souffrance qui est exprimée et à apporter une réponse, à sortir de l'Élysée, à arrêter de se claquemurer, de s'enfermer à l'Élysée", a-t-elle insisté. "La réponse du président de la République ne peut pas être que sécuritaire".

"Dans les petits villages, dans les zones rurales de France et dans les rues de Paris, les gilets jaunes, les +déplorables+ de France, sont exactement le même type de personnes qui ont élu Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en 2016, le même type de personnes qui ont voté pour Brexit.Ils veulent avoir le contrôle de leur pays, ils croient en l'État-nation", a estimé l'ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon.

Quelque 125.000 personnes ont manifesté samedi en France lors d'une nouvelle journée de mobilisation à haut risque du mouvement populaire des "gilets jaunes", des rassemblements émaillés de heurts en région et à Paris, où des véhicules blindés de la gendarmerie sont entrés en action.

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé 1.385 interpellations sur l'ensemble du territoire.

Mme Le Pen s'est refusée à "commenter les interpellations". "S'il y a moins de violences (que lors de la précédente manifestation le 1er décembre, NDLR), bien sûr, je suis le première a m'en réjouir", a-t-elle dit.

"Paris brûle, Londres est en crise. Le pacte mondial de Marrakech sur les migrations est mort avant sa signature", a pour sa part déclaré Steve Bannon.

Adopté à New York en juillet par tous les pays membres de l'ONU, à l'exception notable des Etats-Unis, ce Pacte de l'ONU, qui recense des principes et des droits déjà existants et formule 23 objectifs pour aider les pays à faire face aux migrations, doit être soumis à approbation lors d'un sommet lundi et mardi à Marrakech.

Mais depuis, les retraits ou reports de décision s'accumulent, jetant une ombre sur le sommet.
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