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Mankeur Ndiaye plaide pour une presse «contre-pouvoir» et non «anti-pouvoir»

Mercredi 1 Août 2018

En regard des débats et passions soulevés par les découvertes annoncées de gaz et de pétrole au Sénégal, Mankeur Ndiaye, président du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), estime que la presse sénégalaise doit rester un «contre-pouvoir » et non un «anti-pouvoir ». Le seul moyen pour elle, selon lui, de se hisser au niveau des enjeux d’un secteur complexe et nouveau.


De plus en plus d’articles traitant du secteur extractif meublent les colonnes des journaux sénégalais. Cette inflation, documentée par la cellule de communication de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), serait liée à la montée en puissance des débats publics induits par la découverte et l’exploitation annoncée de gaz et de pétrole au Sénégal.
 
Néanmoins, la qualité de la couverture médiatique des questions qui agitent ce domaine nouveau pour les journalistes fait encore globalement défaut. D’où les deux jours de formation organisés par l’Itie à l’intention de tous les segments de la presse autour des meilleures pratiques de reportage, d’enquête et d’investigation concernant un domaine jugé complexe.
 
Mankeur Ndiaye, président du Comité national de l’Itie, a réaffirmé la volonté du Groupe Tripartite qu’il dirige de favoriser le débat public sur les hydrocarbures, au-delà des passions suscitées depuis quelques années.

A cet égard, la presse, à condition de rester « un contre-pouvoir » loin des sentiers de « l’anti-pouvoir », demeure un vecteur puissant capable de favoriser la compréhension des enjeux du secteur, a indiqué l’ancien ministre des Affaires étrangères lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire. Dans la foulée, Mankeur Ndiaye a rappelé : « notre devoir et notre rôle ii à Itie, c’est de faire publier tous les contrats signés par le gouvernement du Sénégal dans les domaines d secteur extractif. C’est une obligation pour nous. »
 
Auparavant, secrétaire permanent adjoint de l’Itie, avait livré aux journalistes un cours magistral sur la terminologie et les concepts clés en vigueur dans le secteur des industries extractives. Quant à Jean-François Faye, chargé de communication, ses échanges avec les confrères ont porté sur «l’état de la gouvernance du secteur extractif au Sénégal.»
 
Par la suite, Tidiane Kassé, journaliste et formateur de renommée, a mobilisé ses jeunes confrères autour des « techniques de collecte, de traitement et de diffusion d’informations sur le secteur extractif », avec des échanges intéressants. Le créneau sur l’identification des sujets d’investigations et l’élaboration d’hypothèses d’investigation a été apprécié et bien suivi par les journalistes.
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 01/08/2018 19:22
Ah ces journalistes! jusque là, on leur reprochaient de s'occuper de ce qui ne les regarde pas, voila maintenant qu'on leur reproche leur incompétence en matière de gaz et de pétrole, et de provoquer des débats "enflammés" sans aucune connaissance du sujet.
C'est vrai, ça, alors même qu'aucune goutte de pétrole n'a encore coulé, et que pas un gramme de gaz n'est encore sorti des tuyaux, tout le monde parle à tort et à travers: bravo, Monsieur le Ministre, vous avez raison.
Les journalistes doivent être les sentinelles du contre pouvoir que représente la presse.
Au lieu de vous occuper du pétrole et du gaz qui sont encore sous la mer, occupez vous de ce qui est sur terre!
Pourquoi ne vous occupez vous pas de savoir, en menant une enquête approfondie, quel rôle ont joué Mr Aliou SALL (le petit frère de) et Monsieur Frank TIMIS, par exemple?
Pourquoi ne cherchez vous pas à connaitre les conditions dans lesquelles les deux blocs cédés par et avec les sus nommés, ?
Le contrat avec total, il ne vous intéresse pas?
Après, quand les précieux liquides couleront, vous pourrez travailler sur la répartition des prix, dessus et dessous la table.
Pour l'instant, faites donc dans le concret et l'existant: au travail, Messieurs les journalistes, regardez, en FRANCE, MEDIAPART: ils cherchent et ils trouvent, au point de faire tomber des ministres corrompus....
Bon, je sais, ici, la corruption ça n'existe pas ou plus depuis 2012, depuis que notre Zorro national a mené une lutte sans merci contre la corruption. Mais cherchez quand même! ON SAIT JAMAIS...
Bon courage. Moi, dans l'ensemble, je vous trouve plutôt bons...
Me François JURAIN

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