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Mali, Niger, Burkina Faso… Au Sahel central, les ONG prises en étau entre les juntes et les djihadistes

Lundi 4 Août 2025

Au Sahel, les ONG subissent une double pression : celle des juntes militaires qui les soupçonnent d’espionnage et de complicité avec les djihadistes, et celle des islamistes qui, de leur côté, les perçoivent comme symboles de l’influence occidentale menaçant leur idéologie et leur contrôle territorial. 

 

Dans cette région minée par des violences djihadistes, les ONG et associations internationales restent pourtant les derniers espoirs de près de 29 millions de personnes en besoin d’assistance humanitaire dans la région. "Ces besoins sont principalement concentrés dans le Sahel central", au Mali, au Niger et au Burkina Faso avec près de 15 millions de personnes concernées, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). 

 

Mais depuis l’arrivée de régimes militaires dans ces trois pays, le souverainisme et la lutte antidjihadiste passent avant tout, et les ONG et associations internationales, ou bénéficiant de subventions internationales, paient le prix fort, en subissant une pression démultipliée des juntes. 

 

Au Burkina, les militaires au pouvoir ont révoqué en l’espace d’un mois l’autorisation d’exercer de 21 ONG entre juin et juillet pour raison administrative, selon eux, et suspendu dix autres associations pour une durée de trois mois.…

Au Mali la junte projette également de prélever 10% des fonds des ONG et associations "destinés au développement économique, social, environnemental et culturel", selon un projet de loi consulté par l’AFP.
[RTBF]

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