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Les enfants de la ministre Agnès Pannier-Runacher associés d’une entreprise liée à des paradis fiscaux

Mardi 8 Novembre 2022

Dans une enquête révélée mardi 8 novembre, le média d’investigation Disclosure a révélé que les enfants de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher sont associés dans une société en partie basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux.


Agnès Pannier-Runnacher, ministre française de la Transition écologique
Agnès Pannier-Runnacher, ministre française de la Transition écologique
 
Révélée mardi 8 novembre, l'enquête fait ressortir que les enfants de la ministre de la Transition écologique sont les associés d’une société montée par son père, Jean-Michel Runacher. Créée en 2016, dans le cadre d’une transmission de patrimoine, la société nommée Arjunem serait en partie basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux.

Interrogée par le journal à l’origine de l’enquête, Agnès Pannier Runacher a affirmé ne rien savoir de la stratégie d’investissement, invitant les enquêteurs à se référer à son père concernant l’origine des fonds d’Arjunem.

La ministre de la Transition écologique a également relevé que la loi l’obligeait à déclarer ses intérêts directs et ceux de son mari, mais pas ceux de ses enfants : "Il ne s’agit pas de mon patrimoine, mais de celui de mes enfants qui, eux-mêmes, n’ont aucun pouvoir de gestion de la société à ce jour", a-t-elle répondu à Disclose.

Selon elle, son père a apporté des parts de fonds qui n’ont "aucun lien avec Perenco" : "Il s’agit de placements acquis par le passé dans le cadre de ses placements personnels", a-t-elle déclaré à l’AFP, renvoyant une nouvelle fois à son père "pour plus de détails".

Les enfants de Pannier-Runacher devenus associés avant leur majorité

Jean-Michel Runacher, ancien dirigeant de la société pétrolière Perenco, a créé Arjunem dans le cadre d’une transmission de patrimoine, y apportant pour environ 1,2 million d’euros de parts. Parmi ses petits-enfants associés figurent les enfants d’Agnès Pannier-Runacher, qui étaient à l’époque mineurs. La ministre avait alors signé en tant que représentante légale.

Elle a expliqué dans une réponse détaillée qu'ils étaient nus-propriétaires et ne touchaient donc aujourd'hui aucun dividende, Jean-Michel Runacher restant l'usufruitier, et qu'Arjunem était bien "soumise à la fiscalité française".

Selon Disclose, ce patrimoine provient de fonds spéculatifs, installés dans le Delaware, en Irlande et à Guernesey, et dans lesquels Perenco détenait aussi des investissements.

Les produits financiers, eux, sont déposés dans une banque au Luxembourg, a confirmé Mme Pannier-Runacher. "Quelle que soit la forme juridique de ces fonds, le porteur des parts paie la fiscalité de son pays de résidence", a également dit à l'AFP la ministre, qui ne voit pas non plus de conflit d'intérêt entre ses fonctions ministérielles et les activités de son père, ancien dirigeant de Perenco.
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