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Les Pays-Bas sont en "guerre informatique" avec la Russie, dit la ministre de la Défense

Dimanche 14 Octobre 2018

La ministre néerlandaise de la Défense Ank Bijleveld (photo) a estimé dimanche que les Pays-Bas se trouvent en "guerre informatique" avec la Russie après avoir déjoué une cyberattaque russe en avril, rapporte la radio-télévision néerlandaise NPO. 

Le Renseignement néerlandais a annoncé début octobre avoir expulsé en avril quatre agents russes qui préparaient une cyberattaque visant l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques (OIAC), basée à La Haye.

Les agents russes avaient positionné un véhicule truffé d'équipements électroniques sur le parking d'un hôtel proche du siège de l'OIAC dans le but de pirater son système informatique, selon les autorités néerlandaises.

"Ce qui est arrivé est vraiment dangereux", a estimé Mme Bijleveld dimanche matin lors d'une émission sur la chaîne de télévision publique néerlandaise NPO 1.

A la question d'un journaliste demandant si la situation actuelle entre les Pays-Bas et la Russie peut être qualifiée de "cyberguerre", la ministre a répondu: "Oui, c'est le cas".

Moscou a fermement nié avoir voulu pirater l'OIAC, affirmant lundi que l'expulsion des quatre hommes relevait d'un "malentendu". Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a évoqué un "voyage de routine" sans donner plus de détails.

"Les gens essayent d'interférer de diverses manières dans notre vie de tous les jours, d'influencer notre démocratie", a affirmé Mme Bijleveld. 

"Nous devons nous débarrasser de la naïveté dans ce domaine et prendre des mesures", a-t-elle ajouté. C'est pourquoi il était important de rendre publique la tentative de piratage des agents russes, explique la ministre.

Cette tentative se serait déroulée au moment où l'OIAC enquêtait sur l'empoisonnement de Sergueï Skripal, mené selon Londres par des agents du GRU, le renseignement militaire russe. Moscou a fermement démenti toute implication.

L'organisation enquêtait également sur une attaque chimique présumée à Douma en Syrie, imputée par les Occidentaux aux forces gouvernementales syriennes soutenues par Moscou.

La ministre néerlandaise de la Défense a indiqué que son ministère a réservé un budget plus important en matière de cybersécurité suite à ces évènements.

"Nous investissons davantage dans les services de renseignement afin de pouvoir voir ce qui se passe et prendre des mesures si nécessaire."

Ank Bijleveld a également offert à l'OTAN d'utiliser des "cybersoldats" néerlandais, une proposition "activement" examinée selon la ministre.
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