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Le temps de la guillotine (Par MTN)

Mardi 9 Mai 2023

Le temps de la guillotine (Par MTN)
 
Depuis dix mois je le pressentais. J’ai dit et répété que l’objectif du régime était l’élimination du Président Ousmane Sonko de l’élection présidentielle.
 
Le verdict prononcé aujourd’hui (ndlr : hier 8 mai 2023) contre le leader du PASTEF confirme mon pressentiment. Désormais, au Sénégal, une condamnation par diffamation suffit à rendre inéligible un candidat à la présidence de la République.
 
Ce qu’un débat télévisé suivi d’un échange en privé entre gentlemen aurait réglé, se termine par l’équivalent de la peine capitale pour un citoyen.
 
Le régime du Président Macky Sall a obtenu ce qu’il cherchait maladroitement depuis un moment la perte d’éligibilité du leader de PASTEF. Il lui reste la deuxième partie de ce tableau la tentative d’humiliation et de discrédit de Monsieur Ousmane Sonko.
 
Notre démocratie est malade. Le Grand deal va bientôt se dévoiler au grand jour. Les leaders de la vieille classe politique vont s’accorder dans un dialogue politique pour le choix non écrit des candidats acceptables, ceux qui ne déragent pas le système nauséabond établi depuis des décennies, ceux qui vont perpétuer l’infamie d’hommes et de femmes sans paroles.
 
Je condamne avec la dernière énergie l’inéligibilité prononcée du Président Ousmane Sonko.
 
J’espère que la Cour de Cassation prendra la décision qui sauvegardera ses droits de citoyen en laissant le peuple sénégalais souverain décider, en toute liberté, du choix du Président de la République de notre pays.
 
Citoyennes, citoyens, à vos cartes d’électeurs, l’arme de destruction massive des candidats illégitimes.
 
Dakar, lundi 8 mai 2023
Prof Mary Teuw Niane
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1.Posté par Me François JURAIN le 09/05/2023 13:14
« Maintenant, j’espère que tout le monde a ouvert les yeux...» (Me François Jurain)

Non, ce n'est pas une condamnation en diffamation qui a rendu inéligible le président de PASTEF, c'est uniquement un apprenti dictateur qui a trompé tout le peuple sénégalais, l'a trahi dès son engagement du 03 avril 2012 et qui, dès cet instant, était bien décidé à rester le Président de ce pays, pour plusieurs décennies, c'est-à-dire le temps de piller le pays et ses habitants de toutes les richesses nationales afin de se permettre, à lui, sa famille et ses quelques amis (un dictateur a rarement de vrais amis), de bâtir des fortunes considérables, en toute impunité, sur le dos d'un peuple qui reste médusé de voir ce qui se passe, mais qui ferait bien de se réveiller.

Que n'ai-je personnellement attiré l'attention de tous, dans ces mêmes colonnes, sur les dérives dictatoriales que ce Président, (mot qu'il m'est très difficile d'écrire concernant ce triste individu): j'avais même, peut-être s’en souvient-il, reproché amicalement à Momar DIENG, journaliste talentueux, d'utiliser le terme "démocratie" pour désigner le SENEGAL.
Maintenant, j'espère qu'enfin tout le monde a ouvert les yeux: 350 détenus politiques: est-ce là le signe d'une démocratie ? De nombreux journalistes emprisonnés, uniquement parce que ce qu'ils écrivent n'a pas l'heur de plaire au dictateur et/ou à sa clique de voyous patentés: dans quelle démocratie cela se passe-t-il? Une justice pénale terrorisée qui se range ipso facto au service dudit dictateur, plus par terreur que par soumission, 5 de leurs collègues ayant déjà fait les frais pour avoir rendu des décisions contraires aux envies dudit dictateur, et vous appelez ça une démocratie?

Alors, je sais bien que cela arrache le cœur, mais il faut avoir le courage de le reconnaitre, le SENEGAL est devenu une dictature de par la seule volonté de cet individu et pour un but strictement personnel, à savoir masquer tous les détournements de fonds et autres forfaitures en bénéficiant de l’impunité totale qui lui confère sa fonction. Nous sommes loin, très loin, des principes élémentaires qui régissent toute démocratie digne de ce nom. Et si vous voulez prendre des éléments de comparaison, il faut regarder du côté de la Turquie, de la Corée du Nord, de la Chine ou de la Russie, pour trouver quelques similitudes avec les façons de faire de notre dictateur.

Ceci dit, si cela convient à l'ensemble du peuple SENEGALAIS, pourquoi pas, car cela n'est que mon avis personnel et qui n'engage que moi. Mais aujourd'hui, enfin, tout le monde ouvre les yeux, tout le monde ne peut plus nier que le SENEGAL n'est plus une démocratie, et que le dictateur en place fait régner la terreur, pour imposer un troisième mandat que la constitution, la loi suprême, lui interdit.

Mais, ne nous y trompons pas: derrière se troisième mandat (qui sera inévitablement suivi, comme dans toute bonne dictature qui se respecte, d'un quatrième, et peut-être d'un cinquième), se cachent les énormes enjeux financier que constitue la manne du pétrole et du gaz, et dont on suppose depuis longtemps que cette richesse nationale qui devrait profiter au peuple tout entier ne profitera qu'à quelques uns. Malheureusement, mais c'était à prévoir avec ce clan aux rennes du pouvoir, le SENEGAL n'a pas échappé à la malédiction du pétrole, et ce n'est qu'un début!
Me François JURAIN

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