PARIS (Reuters) - La composition du gouvernement d'Edouard Philippe, qui a pris possession lundi de Matignon, sera dévoilée ce mardi en fin de journée et devrait, sauf surprise, refléter la logique de renouvellement et de recomposition politique défendue par Emmanuel Macron tout au long de la campagne présidentielle.
Depuis la victoire de l'ancien ministre de l'Economie le 7 mai, les spéculations vont bon train concernant l'identité et la sensibilité politique des futurs ministres qui intégreront ce gouvernement dont le chef de l'Etat a annoncé qu'il avait "vocation à durer".
Les noms du leader du MoDem François Bayrou, de l'eurodéputée Sylvie Goulard, de l'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë ou encore de l'actuel ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian reviennent régulièrement, sans jamais être confirmés par l'équipe élyséenne.
"Dans la composition d'un gouvernement, un de mes prédécesseurs à Matignon m'avait expliqué que les choses étaient arrêtées une fois que les décrets étaient lus par le secrétaire général de l'Elysée", a prévenu Edouard Philippe au 20h de TF1 lundi soir.
"Je suis en train de constituer un gouvernement (...) rassembleur de compétences", a précisé le député-maire Les Républicains (LR) du Havre. "Ce qui nous importe c'est de trouver les bonnes personnes qui partagent cette ambition pour la France, cet esprit de refus du sectarisme et qui sont concentrées sur les missions définies par le président de la République".
Début mai, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il choisirait ses ministres "pour leur expérience, leur compétence, ce qu'ils ont fait, et pas pour ce qu'ils représentent ou leur poids politique."
"Ce sera des gens qui sont des maires importants, des présidents de conseils régionaux ou généraux. Des gens qui ont parfois été ministres, mais qui font des choses et qui sauront diriger une administration et conduire une politique publique".
TEST POUR MACRON
Resserré autour de quinze ministres, le gouvernement d'Edouard Philippe devrait également être paritaire et composé pour un tiers de membres de la société civile, selon les différentes déclarations d'Emmanuel Macron ces dernières semaines.
L'économiste Jean Pisani-Ferry, l'entrepreneuse Axelle Tessandier, ou encore le PDG d'Accenture Pierre Nanterme pourraient ainsi faire leur entrée au gouvernement à en croire les dernières spéculations.
La capacité d'Emmanuel Macron à rassembler au-delà du clivage traditionnel droite-gauche aura valeur de test à moins d'un mois du premier tour des élections législatives.
Le chef de l'Etat, qui est parvenu à remporter la présidentielle en suivant cette ligne, doit désormais transformer l'essai les 11 et 18 juin s'il veut parvenir à mettre en oeuvre son programme de réformes. Et la marge de manoeuvre s'annonce étroite.
Réagissant à l'arrivée du juppéiste Edouard Philippe à Matignon, Benoît Hamon, candidat malheureux du Parti socialiste à la présidentielle, a estimé que "la place de la gauche" n'était "ni dans son gouvernement ni dans la majorité qui pourrait le soutenir".
"Qui peut croire que la gauche se reconstruira dans une coalition dirigée par un membre des Républicains ? Ce n’est ni sérieux, ni crédible", a dit l'ex-ministre de l'Education.
A droite, les digues semblent pour l'instant tenir malgré les nombreux appels du pied du chef de l'Etat à plusieurs ténors LR proches d'Alain Juppé. Mais le parti, déjà ébranlé par son élimination au premier tour de la présidentielle, pourrait ne pas se relever indemne de cette opération de déstabilisation.
Lundi, une vingtaine d’élus de la droite et du centre ont appelé leur famille politique à "répondre à la main tendue par le président de la République".
CASIER JUDICIAIRE VIERGE
Quatre ans après l'onde de choc déclenchée par l'affaire Cahuzac, Emmanuel Macron a fait savoir que des vérifications fiscales et déontologiques seraient menées par l'administration fiscale et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et que chaque ministre devrait avoir un casier judiciaire vierge.
Le chef de l'Etat, qui a fait de la moralisation de la vie politique un axe de sa campagne, a également indiqué que chaque ministre aurait "une feuille de route présentée avant les législatives, avec des objectifs en termes de politiques publiques et de budget".
L'efficacité des ministres sera par la suite évaluée régulièrement par le couple exécutif qui décidera "une fois par an" de les reconduire ou non dans leur fonction.
Quant à savoir s'ils pourront partir quelques jours en vacances cet été..."Je crois que tous ceux qui veulent servir la France savent que la tache est immense et qu'elle impose de s'y consacrer pleinement", a indiqué Edouard Philippe lundi soir.
Depuis la victoire de l'ancien ministre de l'Economie le 7 mai, les spéculations vont bon train concernant l'identité et la sensibilité politique des futurs ministres qui intégreront ce gouvernement dont le chef de l'Etat a annoncé qu'il avait "vocation à durer".
Les noms du leader du MoDem François Bayrou, de l'eurodéputée Sylvie Goulard, de l'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë ou encore de l'actuel ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian reviennent régulièrement, sans jamais être confirmés par l'équipe élyséenne.
"Dans la composition d'un gouvernement, un de mes prédécesseurs à Matignon m'avait expliqué que les choses étaient arrêtées une fois que les décrets étaient lus par le secrétaire général de l'Elysée", a prévenu Edouard Philippe au 20h de TF1 lundi soir.
"Je suis en train de constituer un gouvernement (...) rassembleur de compétences", a précisé le député-maire Les Républicains (LR) du Havre. "Ce qui nous importe c'est de trouver les bonnes personnes qui partagent cette ambition pour la France, cet esprit de refus du sectarisme et qui sont concentrées sur les missions définies par le président de la République".
Début mai, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il choisirait ses ministres "pour leur expérience, leur compétence, ce qu'ils ont fait, et pas pour ce qu'ils représentent ou leur poids politique."
"Ce sera des gens qui sont des maires importants, des présidents de conseils régionaux ou généraux. Des gens qui ont parfois été ministres, mais qui font des choses et qui sauront diriger une administration et conduire une politique publique".
TEST POUR MACRON
Resserré autour de quinze ministres, le gouvernement d'Edouard Philippe devrait également être paritaire et composé pour un tiers de membres de la société civile, selon les différentes déclarations d'Emmanuel Macron ces dernières semaines.
L'économiste Jean Pisani-Ferry, l'entrepreneuse Axelle Tessandier, ou encore le PDG d'Accenture Pierre Nanterme pourraient ainsi faire leur entrée au gouvernement à en croire les dernières spéculations.
La capacité d'Emmanuel Macron à rassembler au-delà du clivage traditionnel droite-gauche aura valeur de test à moins d'un mois du premier tour des élections législatives.
Le chef de l'Etat, qui est parvenu à remporter la présidentielle en suivant cette ligne, doit désormais transformer l'essai les 11 et 18 juin s'il veut parvenir à mettre en oeuvre son programme de réformes. Et la marge de manoeuvre s'annonce étroite.
Réagissant à l'arrivée du juppéiste Edouard Philippe à Matignon, Benoît Hamon, candidat malheureux du Parti socialiste à la présidentielle, a estimé que "la place de la gauche" n'était "ni dans son gouvernement ni dans la majorité qui pourrait le soutenir".
"Qui peut croire que la gauche se reconstruira dans une coalition dirigée par un membre des Républicains ? Ce n’est ni sérieux, ni crédible", a dit l'ex-ministre de l'Education.
A droite, les digues semblent pour l'instant tenir malgré les nombreux appels du pied du chef de l'Etat à plusieurs ténors LR proches d'Alain Juppé. Mais le parti, déjà ébranlé par son élimination au premier tour de la présidentielle, pourrait ne pas se relever indemne de cette opération de déstabilisation.
Lundi, une vingtaine d’élus de la droite et du centre ont appelé leur famille politique à "répondre à la main tendue par le président de la République".
CASIER JUDICIAIRE VIERGE
Quatre ans après l'onde de choc déclenchée par l'affaire Cahuzac, Emmanuel Macron a fait savoir que des vérifications fiscales et déontologiques seraient menées par l'administration fiscale et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et que chaque ministre devrait avoir un casier judiciaire vierge.
Le chef de l'Etat, qui a fait de la moralisation de la vie politique un axe de sa campagne, a également indiqué que chaque ministre aurait "une feuille de route présentée avant les législatives, avec des objectifs en termes de politiques publiques et de budget".
L'efficacité des ministres sera par la suite évaluée régulièrement par le couple exécutif qui décidera "une fois par an" de les reconduire ou non dans leur fonction.
Quant à savoir s'ils pourront partir quelques jours en vacances cet été..."Je crois que tous ceux qui veulent servir la France savent que la tache est immense et qu'elle impose de s'y consacrer pleinement", a indiqué Edouard Philippe lundi soir.