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Le face-à-face continue à Notre-Dame-des-Landes

Lundi 16 Avril 2018

NANTES (Reuters) - Le face-à-face entre occupants de la “zone à défendre” (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et gendarmes se poursuivait lundi dans l’attente des premières comparutions devant la justice de “zadistes” interpellés ces derniers jours.
 
Selon une porte-parole de la gendarmerie nationale, les forces de l’ordre ont ainsi détruit une des deux charpentes acheminées ce week-end dans la zone de l’ex-projet d’aéroport de Nantes. Les gendarmes s’efforçaient également de faire descendre des “zadistes” montés sur la deuxième charpente, afin de pouvoir également la démonter.
 
L’objectif est d’empêcher la reconstruction des édifices illégaux démolis la semaine dernière, a expliqué à Reuters la porte-parole.
 
Les gendarmes ont également dégagé des barricades montées au cours de la nuit, a ajouté la porte-parole. “Nous sommes dans une phase de stabilisation. Pour le moment, c’est calme”, a-t-elle précisé au milieu de la matinée.
 
Depuis le début des opérations d’évacuation de la ZAD, le 9 avril, 65 gendarmes et un nombre indéterminé de “zadistes” ont été blessés dans des affrontements sporadiques.
 
Un délai supplémentaire a été laissé jusqu’au 23 avril aux “zadistes” potentiellement désireux de déposer un dossier de projet agricole individuel.
 
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a déclaré lundi matin sur Radio Classique que le gouvernement voulait “laisser la chance au dialogue”.
 
C’est aux zadistes de “choisir s’ils veulent tomber dans la violence ou s’ils veulent un véritable projet”, a-t-il dit. “Il y a des professionnels de la confrontation qui tournent de lieu en lieu, là où ça leur semble le plus excitant (...) La force doit rester à la loi.”
 
Dans l’interview qu’il a accordée dimanche soir à BFMTV, RMC et Mediapart, Emmanuel Macron a jugé illégitime la poursuite de l’occupation de la ZAD malgré l’abandon du projet d’aéroport.
Le chef de l’Etat a estimé que certains des zadistes, présents de longue date à Notre-Dame-des-Landes, s’étaient toujours refusés à formaliser une exploitation agricole, par exemple sous la forme d’une coopérative (Scop).
 
Il a parlé de “ces gens qui sont là depuis parfois plus dix ans, qui ont refusé, parce que leur projet n’est pas un projet agricole, c’est un projet de désordre”.
 
Selon le procureur général de la cour d’appel de Rennes, aux moins six personnes interpellées ces derniers jours doivent être jugés en comparution immédiate lundi après-midi à Nantes et deux mineurs devaient être déférés dans la matinée pour comparaître devant le tribunal des enfants.
 
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